mardi 21 janvier 2014

LE DESERT DE LA PEUR

(Along the great divide). 1951.USA. En noir et blanc.
Autre titre français: Une corde pour te pendre.
Un film de Raoul Walsh.
Avec Kirk Douglas (Len Merrick), Virginia Mayo (Anne Keith), Walter Brennan (Tim"Pop" Keith), John Agar (Billy Shear), Ray Teal (Lou Gray), Maurice Ankrum (Ed Roden) et James Anderson (Dan Roden).

LE RESUME:
Représentant de la police fédérale, Len Merrick et ses deux adjoints sont prévenus qu'un homme accusé de meutre et de vol de bétail va être pendu manu militari a quelques miles d'où ils se trouvent.
Les policiers bien décidés à respecter la loi, se rendent précipitamment sur le lieu du lynchage. Le puissant éleveur de bétail Ed Roden accuse Tim Pop Keith, un vieil homme d'avoir tué son fils ainé en voulant voler quelques moutons. Keith, la corde au cou, admet qu'il comptait bien voler les bêtes mais nie en bloc les accusations de meutre. Ca ne fait pas changer d'avis Roden et son deuxième fils qui veulent se venger immédiatement.
Merrick et ses hommes les en empêchent. Ils détachent le prisonnier et l'emmènent avec eux.
 Merrick qui n'a pas d'opinion sur le fait que Keith soit coupable ou pas, veut faire respecter la loi en amenant le vieil homme à Santa Loma (une ville à 3 jours de cheval) pour qu'il ai un jugement équitable.
Keith proposent aux marshall de s'arrêter chez lui, pour la nuit avant le long périple qu'ils ont à faire. Merrick accepte, mais il s'aperçoit que Roden père les suit. Il laisse ses compagnons de route et part à sa rencontre pour essayer de le raisonner. Quand il le rejoint, là ou son fils a été abattu, l'homme de loi trouve une montre à gousset.
Quand il rejoint les autres à la vieille ferme de Keith, il y a une fusillade. C'est la fille de Keith: Anne qui essaye de défendre son père. Après l'avoir maitrisé, Merrick lui expose la situation (en lui disant que le vieil homme est accusé de vol mais en omettant de lui parler du meutre).
Le lendemain matin, après avoir été prévenu que Roden et ses hommes ne les lâcheront pas, ils partent avec Anne Keith en direction de Santa Loma.
Une course poursuite dans le "désert de la peur" va commencer.
"ne m'apelle plus jamais Farah fossette, ou tu prends un bourre pif"
LA CRITIQUE:
Ce film produit par la Warner Bros est le premier western mettant Kirk Douglas en vedette.
Dans notre critique pécédente on parlait de Christopher Lee, grand acteur de l'age d'or du cinéma  encore vivant. Kirk Douglas reste la plus grande star Hollywoodienne vivante.
Pour moi, il a fait parti de ce que j'appellerais le carré d'as du western avec Robert Mitchum, Gregory Peck et Burt Lancaster (j'oublie pas John Wayne, Richard Widmark ou James Stewart... mais après ce n'est plus un carré). Ces 4 acteurs avec leurs personnalités à eux pouvaient presque s'interchanger les rôles. Alors que Wayne faisait du Wayne et le faisait très bien, mais rarement son personnage d'un film à l'autre changeait. Pareil pour Stewart, impeccable acteur, mais qui faisait du Stewart
Douglas ne fit ce film que parce qu'il était en contrat avec la Warner Bros, il le détesta (selon ses propres aveux).
Le tournage sous la houlette du bizarre Raoul Walsh se déroula dans le désert Mojave et dans la région de High Sierra en Californie.
Malgré une intrigue limpide et sans réel temps mort, la direction des acteurs est incertaine (Brennan en fait trop et c'est limite insupportable). Trop de dialogues tombent a plat (notamment sur la chanson que chantait le père du personnage de Merrick lorsque ce dernier était enfant).
Le fameux sandwich le "chiche Brennan sauce Mayo"
LA NOTE: 12/20

LE PLUS:
De superbes paysages désertiques naturels mis en valeur par le directeur de la photographie Sidney Hickock.

LE MOINS:
L'humour a mal vieilli, les plaisanteries d'époque tombent souvent à plat. On préfèrera revoir Walter Brennan, beaucoup plus juste, dans l'immense Rio Bravo.

L'ANECDOTE:
Dans son autobiographie, Le fils du chiffonnier, Kirk Douglas raconte qu'il se méfiait des armes, même chargées a blanc.
Dans la scène ou il se fait assommer et s'effondre au sol, son révolver tombe à coté de la tête. Walter Brennan le ramasse et tire. Il était chargé à blanc.
Douglas lui demande pourquoi charger ce révolver, puisque la caméra allait bouger avant le coup de feu.
Brennan lui répond
"tu as peur?
- bien sur, suppose que le coup parte quand tu le ramasses. Le canon est juste a côté de mon visage et de mes yeux
- Ecoute mon garçon, ça fait des années que je tourne des western..." ajoute Brennan.
Sur ce, Kirk Douglas n'insiste pas et la scène se tourne.
Et forcement, ce qu'avait prévu Douglas, arriva. En ramassant le révolver, Brennan pressa sur la détente sans le vouloir. Heureusement le coup part dans le sol. Le vieil acteur était très ennuyé et Kirk Douglas, très en colère. Après ce qui avait faillit être un accident, il déclare ne plus jamais avoir céder en matière de sécurité.
Pour étayer ses propos, il raconte comment le prometteur Jon Erik Hexum se donna accidentellement la mort sur un tournage le 18 Octobre 1984. Il simulait une roulette russe, porta le révolver chargé à blanc contre sa tempe et se tua en pressant sur la gâchette.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............