mardi 28 janvier 2014

DU SANG DANS LA POUSSIERE

(The Spike's gang). 1974. USA. En couleurs. Produit par Mirish Corporation
Un film de Richard Fleisher
Avec Lee Marvin (Harry Spike), Gary Grimes (Will), Ron Howard (Les), Charlie Martin Smith (Tod), Arthur Hunnicut (Kid White), Noah Berry Jr (Basset) et Marc Smith (Abel Young).

LE RESUME:
Will, Les et Tod sont trois amis d'enfance. Fils de fermiers, ils rêvent d'une autre vie et de la reconnaissance de leurs parents.
Un jour, tout prêt de chez eux, ils recueillent un homme gravement blessé. Ils décident de la cacher dans la grange de la famille de Will, puisqu'il s'agit d'un hors la loi recherché: Harry Spike. Ils parviennent à le soigner et lui donner à manger en cachette. Une fois rétabli, Spike, reconnaissant,leur promet, qu'un jour ou l'autre, il fera quelque chose pour eux. Les 3 garçons sont très impressionnés par ce pilleur de banque et sa vie aventureuse.
 Spike décide de poursuivre sa route.
Après une énième correction par son père, Will décide de quitter la ferme familiale et de se lancer à l'aventure. Les et Tod, qui en ont aussi assez de leurs vies monotones, le suivent.
Après quelques jours d'errance et n'ayant quasiment pas manger, ils attaquent une banque. C'est un fiasco total, ils prennent peu d'argent qu'ils perdent ensuite dans leur fuite mais surtout, Tod tue un sénateur, accidentellement,  qui rentrait dans la banque.
Ce sont maintenant des hors la loi, poursuivi par les forces de l'ordre et par les chasseurs de primes. Désemparés, ils se réfugient au Mexique. Et leur destin va les remettre sur la route de Harry Spike, sui décide de les prendre en main...
A gauche, sans Fonzie, Ritchie semble un peu perdu...
LA CRITIQUE:
Peu encensé par la critique et loin d'être considéré comme une oeuvre majeure, voilà un film magnifique à bien des égards.
Richard Fleisher, un des grands réalisateurs de Hollywood ( 20000 lieux sous les mers, Bandido Caballero, Les vikings, Duel dans la boue, L'étrangleur de Boston, Tora tora tora, Soleil vert, Conan le destructeur), nous livre un beau film brut, riche en émotions diverses.
Contrairement à un Sam Peckinpah, il ne magnifie pas la violence, mais au contraire la  dénonce par sa réalisation très sobre et froide.
Les thèmes abordés sont simples: la fin de l'innocence perdue, le regard acerbe sur le monde des adultes, et la vie rêvée de criminel qui n'est qu'une illusion.
Ces 3 doux rêveurs, embringués dans une aventure qui les dépasse, iront au bout de leurs expériences et tout ça finira dans un regrettable gâchis.
Malgré quelques imperfections, ce western nous réserve des moments de grâce: les essais d'habillage dans la boutique, les répétitions pour l'attaque de la banque ou encore la scéance de tir à la carabine.
Ce western d'une grande tristesse (au sens propre), reste l'un des meilleurs de cette décennie désenchantée.
Et bien après le mot fin, on repense souvent au destin brisé de ces trois garçons.
Lee Marvin tient le "haut de l'affiche"

LA NOTE: 18/20

LE PLUS:
Un très bon casting: L'alchémie entre les 3 jeunes acteurs est palpable. On croit a leur amitié de toujours. Et Lee Marvin nous gratifie d' un formidable numéro d'acteur, hyper juste dans son rôle de mentor.

LE MOINS:
Le petit rôle d' Arthur Hunnicut qui n'amène pas grand chose de plus à l'histoire. On l'aurait aimé un peu plus ettofé.


Merde, Lee fais gaffe quand même, une chemise Célio toute neuve!
L'ANECDOTE:
Le jeune Ron Howard, acteur talentueux (la série Happy days: les jours heureux, American grafitti ou Le dernier des géants) qui deviendra bien des années plus tard, un réalisateur talentueux. A son actif, une ribambelle de succès parmi lesquels: Splash, Cocoon, Willow, Apollo 13, Da Vinci code ou récemment l'excellent Rush).

samedi 25 janvier 2014

3 H 10 POUR YUMA


(3H 10 to Yuma). 2007. USA. En couleurs. Produit par Relativity media.
Un film de James Mangold.


Maintenant qu'il vend des tableaux, il s'la raconte Van Gogh...
 
Avec Christian Bale (Dan Evans), Russell Crowe (Ben Wade), Ben Foster (Charlie Prince), Peter Fonda (Byron McElroy), Gretchen Mol (Alice Evans), Dallas Roberts (Grayson Butterfield) et Logan Lerman (William Evans).
Attention, Christian tire au fusil et va faire un impact. C'est ce qu'on appelle scientifiquement le "fameux trou de Bale"

 
 
 
LE RESUME:
Dale Evans est un modeste fermier, propriétaire de quelques têtes de bétail et d'un lopin de terre dans l'état d'Arizona. Empêtré dans des problèmes financiers et subissant de plein fouet la  sécheresse, il subit en plus l'hostilité de sa femme et surtout de son fils qui l'accuse de se laisser dépasser par les évènements. En effet, Hollander, un des puissants de la ville à coté met la pression à Evans pour qu'il vende sa ferme et ses terres au Chemin de fer. Mais Evans ne cède pas. Un soir, les hommes d'Hollander mettent le feu à la grange d'Evans.
Le lendemain, alors qu'il s'occuppent de ses quelques vaches avec ses deux fils, ils assistent à l'attaque d'un fourgon blindé par la bande du redoutable bandit: Ben Wade.
Le hors la loi ne laisse aucun survivant sauf Mc Elroy, payé par l'agence Pinkerton. Wade s'aperçoit de la présence des "trois Wade". Il les laisse en vie mais leur confisque leurs chevaux.
Ensuite, lui et sa bande se rendent à Bisbee, la ville la plus proche.
Wade arrive plus tard en ville et essaye de persuader Hollander de lui laisser un délai, mais ce dernier refuse. Par un concours de circonstances, Evans aide les autorités à faire arrêter Wade, qui était dans une chambre du seul hôtel de la ville.
Butterfield représentant de la Southern Pacific accepte l'aide d'Evans pour escorter Wade à Contention city. De là, il prendra le train de 3h10 pour Yuma ou il sera conduit au pénitencier en attendant son jugement (très certainement la peine de mort). Butterfield propose 200 dollars à Evans pour le travail... Mais ce ne sera pas tâche facile d'arriver au bout de cette mission, et ça Evans en est conscient. Mais il a absolument besoin de cet argent si il veut conserver ses biens.

LA CRITIQUE:
Un remake satisfaisait du classique des années 50... La mise en scène tient la route, les acteurs jouent "juste" et c'est toujours agréable de voir qu'on continue à tourner des western. Trop de gens avaient enterrer le genre un peu vite.

LA NOTE: 15/20
La bande à Russell: The Russell crew
LE PLUS:
Deux excellents passages: celui de la mine et bien sur le climax même si il est peu vraisemblable.

LE MOINS:
Des dialogues parfois un peu pompeux... Et une première partie trop conventionnelle...

L'ANECDOTE:
Au départ c'est Tom Cruise qui devait jouer Ben Wade, quand à Eric Bana, il était prévu pour le rôle de Dan Evans. Les deux refusèrent.

mercredi 22 janvier 2014

LE DERNIER TRAIN DE GUN HILL

(Last train from Gun Hill). 1959. USA. En couleurs
Un film de John Sturges
Avec Kirk Douglas (Matt Morgan), Anthony Quinn (Craig Belden), Carolyn Jones (Linda), Earl Holliman (Rick Belden), Brad Dexter (Beero), Brian Hutton (Lewis), Val Avery (Steve le barman).

LE RESUME:
Une carriole, conduite par une belle indienne accompagnée de son fils, traverse une forêt. Deux cowboys les prennent en chasse et tentent de les accoster. Prenant peur, la femme et l'enfant accélèrent mais le chariot se retourne.
Peter Morgan , le jeune garçon arrive à prendre un cheval et se rend à Pawnie pour prévenir son père le shériff Matt Morgan.
Quand Morgan arrive sur les lieux, il découvre sa femme morte qui a été violée.
Récupérant la selle de l'un des chevaux, il s'aperçoit qu'elle appartient à Rick Belden, son meilleur ami qu'il n'a pas vu depuis des années. Belden qui habite Gun Hill est devenu un riche éleveur et fait "la pluie et le beau temps" dans la ville de Gun Hill.
Morgan animé par une soif de vengeance et de justice, décide de prendre le train pour Gun Hill pour lui ramener la selle et ainsi découvrir qui a tué sa femme. Dans le wagon, il fait la connaissance de Linda, ex maitresse de Belden qui revient à Gun Hill.
Arrivé en ville, Morgan loue un chariot et se rend à la propriété de son ami.
Quand il explique le drame à Belden, ce dernier comprend que c'est son propre fils qui a tué la femme de Morgan.
Si on touche à son fils, Anthony couine...

LA CRITIQUE:
Quel grand classique du western... Un bijou de suspens...
Des scènes cultes: la rencontre chez Belden des deux anciens amis, le feu dans l'hotel et biensur celle ou Morgan emmene le fils Belden pour le dernier train pour Gun hill
On se delecte aussi des affrontements psychologiques et de la tension progressive entre Kirk Douglas et Anthony Quinn. Les deux stars nous font un festival, admirablement dirigés par le "grand" John Sturges.
A noter aussi que ce film reste très influencé par un autre classique du genre: Le train sifflera trois fois. En reprenant quelques un de ces thèmes: le train, un des éléments clés de l'histoire tout seul, ou encore le thème du shériff abandonné par tous qui doit affronter seul les méchants.

LA NOTE: 18/20

LE PLUS:
Carolyn Jones dans le rôle de Linda nous offre une performance parfaite. Cette ancienne prostituée, ex maitresse de Balden qui l'a battait est un personnage à la fois fort et sensible. Jones arrive à a nous émouvoir, et surtout à donner un peu de féminité bienvenue dans ce western très viril...
Photo de tournage: "on papote, on papote, mais y'a un train à prendre"

LE MOINS:
Le personnage du jeune Lewis reste le moins consistant, certes c'est voulu, mais on aurait aimé qu'il soit un peu moins caricatural.

A Gun Hill, tout le monde prédit au shériff Matt Morgan qu'il ne fera pas "long feu"
L'ANECDOTE:
On ne change pas une équipe qui gagne. Telle devait être la devise de la Paramount. Puisque deux ans après Règlement de compte à Ok Corral , la maison de production réunit les mêmes professionnels autour de ce projet: Hal B Wallis à la production, John Sturges à la réalisation, Charles Lang Jr à la direction de la photo, Hal Pereira et Walter Tyler à la direction artistique, Dimitri Tiomkin pour la musique, Warren Lowe pour le montage et biensur Kirg Doulas dans le rôle principal.

LA LOI DE LA HAINE

(The last hard men). 1976. USA. En couleurs
Un film de Andrew V Mc Laglen
Avec Charlton Heston (Capitaine Sam Burgade), James Coburn (Zack Provo), Barbara Hershey (Susan Burgade), Jorge Rivero (Menendes), Michael Parks (shériff Noel Nye), Larry Wilcox (Shelby), John Quade (Gant) et Christopher Mitchum (Hal Brickman).
L'inspecteur Valentin et Pujol dans les brigades du Tigre? non? laissez moi , ça va me revenir... je connais ces visages

LE RESUME:
Au début du siècle, des bagnards travaillent a la réfection d'une voie ferrée. Zack Provo, un métisse d'origine indienne, parvient a subtiliser un fusil. Aidé de ses comparses, il tue ensuite les deux gardiens. Après s'être débarassé de leurs chaines, Provo et 6 autres prisonniers s'enfuient. Cachés sous un pont, ils arrivent à se glisser dans un train.
L'ambiance entre les évadés est électrique, mais Provo qui est un homme redoutable, un vrai dur, arrive à calmer tout le monde et à s'imposer comme le chef des fuyards.
Son but, retrouver le capitaine Sam Burgade qu'il tient pour responsable de la mort de sa femme et se venger. Cette seule idée l'obsède.
 A Yuma, Burgade, justement va voir Noel Nye, le sherrif pour lui proposer son aide. Ses arguments sont qu'il connait très bien Provo pour l'avoir pourchassé pendant 10 ans et l'avoir arrêté.
Malgré les temps qui ont changé, les moyens modernes mis a la disposition de la police, Nye comprend qu'il a besoin d'un homme comme Burgade et ses méthodes à l'ancienne.
Burgade le retraité, reprend donc du service... Il sait qu'il est le seul homme a pouvoir arrêter son "meilleur ennemi"...
Mais la situation se complique, quand Provo kidnappe la fille unique de Burgade.


Tata Provo, qu'est ce qui y'a sous ton grand chapeauuuuuuuuu!!!!


"Dis moi pas que t'es le p'tiot à Bébert Mitchum!
- si, si M'sieur Heston, c'est bien moé
- et ton père il te laisse sortir avec un galurin à la con comme cà ??
LA CRITIQUE: 
Andrew V. Mc Laglen souvent considéré comme un tâcheron du cinéma US ( à l'instar d'un Burt Kennedy) réalise là son meilleur film.
Les acteurs sonnent souvent juste (comme Leblanc). Heston campant (comme Bernard) un officier de police à la retraite un peu dépassé par le modernisme et qui ne jure que par les bonnes vieilles méthode. On arrive à palper toute la nostalgie que dégage son personnage.
Quand à Coburn, parfait dans celui qui a tout perdu, et qui n'a qu'un seul but... se venger. Son personnage de Provo (comme Franck) malgré sa violence et son sadisme arrive parfois à nous émouvoir.
Le train arrive... Pour une fois que la SNCF est à l'heure, y'a personne pour l'accueillir...
 
 
Voici maintenant l'affiche d'un infographiste sous champignons halu.
C'est moche la drogue, quand même.
 
 LA NOTE: 17/20
 
LE PLUS:
Toute la séquence finale qui se situe dans les collines de la réserve indienne, est à la fois impressionante, violente et crépusculaire. Il faut voir le regard " au sens propre comme au sens figuré" de Susan Burgade sur son père à la fin du film.
 Ces 30 dernières minutes sont un vrai bon moment de cinéma.
 
LE MOINS:
C'est pas très cohérent, scénarisiquement, l'idée de l'enlèvement de Susan Burgade. Lui qui dit connaitre Provo par cœur, il aurait pu prévoir que celui ci tenterait quelquechose sur sa fille.
 
L'ANECDOTE:
John Quade un des plus célèbres "seconds couteaux " du cinéma et de la télé américaine joue comme à son habitude le rôle d'une brute épaisse et vicieuse.
Il faut savoir qu'au lycée, il était membre d'un club de philatélie, de jeu d'échec et de jeu de dames.
Après l'université, il fut ingénieur en aérospatiale... puis se lança dans le cinéma...
Comme quoi...
John Quade, grand second rôle américain
 
 

mardi 21 janvier 2014

COUP DE PROJECTEUR: JOHN AGAR

Voilà un coup de projecteur bien mérité sur un des grands seconds rôles de notre genre de prédilection, j'ai nommé John Agar.(Roulement de tambour...)
Il né à Chicago et pas dans le Nord (sinon ce serait le fameux Agar du Nord), il est le dernier d'une famille de 4 enfants. Pendant la seconde guerre mondiale, il sera instructeur physique dans l'U.S Air Force (et attrape).

Le fameux regard Agar

Emérite cavalier John Agar trimballa sa dégaine dans une quinzaine de western:
 Le massacre de Fort Apache (1948)
 La Charge héroique (1949)
Une corde pour te pendre (1951)
Women of the North Country (1952)
The lonesome trail (1955)
La potence est pour demain (1955)
La corde est prête (1955)
Flesh and the spur (1956)
Frontier gun (1958)... un des rares western ou il joue le premier rôle
Condamné a être pendu (1964).. décidemment dans ses titres de film, le thème de le pendaison revient souvent
Stage to the Thunder Rock (1964)
Toute la ville est coupable (1966) avec l'excellent Dana Andrews
Furie sur le Nouveau Mexique (1965) avec Rory Clahoun et Virginia Mayo (ah... y'a plus de ketchup... pas grave ...tu me rajoutes un Coca aussi)
La loi des hors la loi (1966)
Les géants de l'ouest (1969)
Chisum (1970)
Big Jake (1971)
C'est le problème quand on demande à un gosse de 8 ans de dessiner une affiche... le résultat est moyen


Comme vous le voyiez, il fut le partenaire (à l'écran, rassurons tout le monde) de John Wayne à 6 reprises, 5 fois dans un western et une fois dans le film de guerre Iwo Jima.
Il participa en tant qu'invité pour un épisode ou deux dans tout ce que peux compter de séries westerniennes:
Le proscrit, Rawhide, Bat Masterson, Lawman, Hondo, le Virginien, Les aventuriers du Far West.
On le retrouva à l'affiche de bluettes sans grand intérêt, quelques séries ou il tenait la vedette comme Hail raiders (su la deuxième guerre mondiale) ou participant à Chase ou aux Drôles de dames.
Il se perdit parfois dans des téléfilms de sciences fiction de série B.
Son rôle au cinéma le plus connu est celui du Docteur Matt Hastings dans le classique Tarentula de Jack Arnold ou il combat une terrifiante bebête a poils (non ce n'est pas Sébastien Chabal, ni Linda De Suza... ni Brigitte Lahaie dans un autre style).
On le voit dans d'autres films connus comme L'affaire Al capone, King Kong (tiens une autre bête a poils).
Son physique de jeune premier assez passe partout ne permit pas de faire la différence pour obtenir de grands premiers rôles.
Côté vie privée il restera célèbre pour avoir été le premier mari de Shirley Temple de 1945 à 1949 et remportera une victoire après des années sur son addiction à l'alcool.
John Agar décède le 7 Avril 2002 à 81 ans à Burbank en Californie.

LE DESERT DE LA PEUR

(Along the great divide). 1951.USA. En noir et blanc.
Autre titre français: Une corde pour te pendre.
Un film de Raoul Walsh.
Avec Kirk Douglas (Len Merrick), Virginia Mayo (Anne Keith), Walter Brennan (Tim"Pop" Keith), John Agar (Billy Shear), Ray Teal (Lou Gray), Maurice Ankrum (Ed Roden) et James Anderson (Dan Roden).

LE RESUME:
Représentant de la police fédérale, Len Merrick et ses deux adjoints sont prévenus qu'un homme accusé de meutre et de vol de bétail va être pendu manu militari a quelques miles d'où ils se trouvent.
Les policiers bien décidés à respecter la loi, se rendent précipitamment sur le lieu du lynchage. Le puissant éleveur de bétail Ed Roden accuse Tim Pop Keith, un vieil homme d'avoir tué son fils ainé en voulant voler quelques moutons. Keith, la corde au cou, admet qu'il comptait bien voler les bêtes mais nie en bloc les accusations de meutre. Ca ne fait pas changer d'avis Roden et son deuxième fils qui veulent se venger immédiatement.
Merrick et ses hommes les en empêchent. Ils détachent le prisonnier et l'emmènent avec eux.
 Merrick qui n'a pas d'opinion sur le fait que Keith soit coupable ou pas, veut faire respecter la loi en amenant le vieil homme à Santa Loma (une ville à 3 jours de cheval) pour qu'il ai un jugement équitable.
Keith proposent aux marshall de s'arrêter chez lui, pour la nuit avant le long périple qu'ils ont à faire. Merrick accepte, mais il s'aperçoit que Roden père les suit. Il laisse ses compagnons de route et part à sa rencontre pour essayer de le raisonner. Quand il le rejoint, là ou son fils a été abattu, l'homme de loi trouve une montre à gousset.
Quand il rejoint les autres à la vieille ferme de Keith, il y a une fusillade. C'est la fille de Keith: Anne qui essaye de défendre son père. Après l'avoir maitrisé, Merrick lui expose la situation (en lui disant que le vieil homme est accusé de vol mais en omettant de lui parler du meutre).
Le lendemain matin, après avoir été prévenu que Roden et ses hommes ne les lâcheront pas, ils partent avec Anne Keith en direction de Santa Loma.
Une course poursuite dans le "désert de la peur" va commencer.
"ne m'apelle plus jamais Farah fossette, ou tu prends un bourre pif"
LA CRITIQUE:
Ce film produit par la Warner Bros est le premier western mettant Kirk Douglas en vedette.
Dans notre critique pécédente on parlait de Christopher Lee, grand acteur de l'age d'or du cinéma  encore vivant. Kirk Douglas reste la plus grande star Hollywoodienne vivante.
Pour moi, il a fait parti de ce que j'appellerais le carré d'as du western avec Robert Mitchum, Gregory Peck et Burt Lancaster (j'oublie pas John Wayne, Richard Widmark ou James Stewart... mais après ce n'est plus un carré). Ces 4 acteurs avec leurs personnalités à eux pouvaient presque s'interchanger les rôles. Alors que Wayne faisait du Wayne et le faisait très bien, mais rarement son personnage d'un film à l'autre changeait. Pareil pour Stewart, impeccable acteur, mais qui faisait du Stewart
Douglas ne fit ce film que parce qu'il était en contrat avec la Warner Bros, il le détesta (selon ses propres aveux).
Le tournage sous la houlette du bizarre Raoul Walsh se déroula dans le désert Mojave et dans la région de High Sierra en Californie.
Malgré une intrigue limpide et sans réel temps mort, la direction des acteurs est incertaine (Brennan en fait trop et c'est limite insupportable). Trop de dialogues tombent a plat (notamment sur la chanson que chantait le père du personnage de Merrick lorsque ce dernier était enfant).
Le fameux sandwich le "chiche Brennan sauce Mayo"
LA NOTE: 12/20

LE PLUS:
De superbes paysages désertiques naturels mis en valeur par le directeur de la photographie Sidney Hickock.

LE MOINS:
L'humour a mal vieilli, les plaisanteries d'époque tombent souvent à plat. On préfèrera revoir Walter Brennan, beaucoup plus juste, dans l'immense Rio Bravo.

L'ANECDOTE:
Dans son autobiographie, Le fils du chiffonnier, Kirk Douglas raconte qu'il se méfiait des armes, même chargées a blanc.
Dans la scène ou il se fait assommer et s'effondre au sol, son révolver tombe à coté de la tête. Walter Brennan le ramasse et tire. Il était chargé à blanc.
Douglas lui demande pourquoi charger ce révolver, puisque la caméra allait bouger avant le coup de feu.
Brennan lui répond
"tu as peur?
- bien sur, suppose que le coup parte quand tu le ramasses. Le canon est juste a côté de mon visage et de mes yeux
- Ecoute mon garçon, ça fait des années que je tourne des western..." ajoute Brennan.
Sur ce, Kirk Douglas n'insiste pas et la scène se tourne.
Et forcement, ce qu'avait prévu Douglas, arriva. En ramassant le révolver, Brennan pressa sur la détente sans le vouloir. Heureusement le coup part dans le sol. Le vieil acteur était très ennuyé et Kirk Douglas, très en colère. Après ce qui avait faillit être un accident, il déclare ne plus jamais avoir céder en matière de sécurité.
Pour étayer ses propos, il raconte comment le prometteur Jon Erik Hexum se donna accidentellement la mort sur un tournage le 18 Octobre 1984. Il simulait une roulette russe, porta le révolver chargé à blanc contre sa tempe et se tua en pressant sur la gâchette.


dimanche 19 janvier 2014

UN COLT POUR TROIS SALOPARDS

(Hannie Caulder). 1971. GRANDE BRETAGNE. En couleurs.
Un film de Burt Kennedy.
Avec Raquel Welch (Hannie Caulder), Robert Culp (Thomas Luther Price), Ernest Borgnine (Emmet Clemens), Jack Elam (Frank Clemens), Stother Martin (Rufus Clemens), Christopher Lee (Bailey, l'armurier) et Diana Dors (Madame).

Les frères Clement, bandits totalement idiots mais dangereux... Mais ou se cache Averell?

LE RESUME:
Dans une petite ville mexicaine bien tranquille, 3 cavaliers aux mines patibulaires, les frères Clement arrivent. Profitant de l'oisiveté des habitants, les trois hommes attaquent la banque. Mais la situation tourne vite au vinaigre et se termine dans une mare de sang. Pendant la fusillade, Frank est blessé à la jambe.. Les bandits, in extremis, arrivent à s'enfuir mais sont poursuivis par des carabiniers mexicains.
Au cours de leur fuite, ils arrivent à une petite maison avec son corral perdu au milieu de nulle part. Les 3 frères ont la ferme intention de voler trois chevaux frais. Mais le maitre des lieux s'interpose, il est abattu froidement par les bandits. Puis ils tombent dans la maison sur sa jeune femme, qu'ils violent tour à tour. Ensuite, compètement ivres, ils mettent le feu à la maison et partent avec trois chevaux.
En sortant de la maison, Hannie Caulder, hagarde et dévêtue, tombe sur le corps d son mari.
Seule, elle l'enterre.
Au même moment arrive un grand homme mystérieux, il s'agit de Thomas Luther Price, un redoutable chasseur de primes. D'abord méfiante envers l'étranger, Hannie lui demande de l'aide. Elle souhaite que cet homme expérimenté lui apprenne à se servir d'une arme, ainsi elle pourra assouvir sa vengeance.
Welch, welch , Raquel est dans la place.
LA CRITIQUE:
Voilà une curiosité westernienne (ou westernesque, si l'on veut chipoter). D'abord c'est une production britannique, certes avec des acteurs américains pour la plupart, mais c'est assez rare pour le souligner.
On y croise aussi Christopher Lee, cet acteur magnifique et très prolifique, mais que l'on a quasiment jamais vu dans ce type de film.
Et surtout, et là c'est encore plus rare, le premier rôle d'un western (genre assez machiste, ne nous le cachons pas) est tenu par une femme et quelle femme: Raquel Welch. Elle y joue une femme anéantie par la perte de son mari et meurtrie dans sa chair par trois brutes épaisses. Mais sous l'influence d'un efficace chasseur de primes, elle va se muer en redoutable pistoléro.
Malgré ces paramètres inédits, Un colt pour trois salopards n'est pas un "grand film". Le scénario est assez convenu, et cette histoire de vengeance peu flamboyante reste sur un sentier balisé.
On suit les aventures de cette Hannie Caulder, sans déplaisir mais sans véritable engôument non plus, sûr de ce que sera le dénouement.

LA NOTE: 12/20
LE PLUS:
Quelques réparties "à la Michel Audiard"
Hannie, demandant au chasseur de primes:
" Vous tuez pour de l'argent
- Pourquoi vous connaissez une meilleure raison?"

Ou autre exemple, une altercation entre les frères Clement
" Voilà, vous êtes toujours à deux contre un! Vous ne feriez pas ça si papa était encore vivant
- si tu voulais qu'il soit encore vivant, t'avais qu'a pas le tuer!

LE MOINS:
Un scénario classique et parfois facile qui paradoxalement n'évite pas certaines erreurs.
Le titre français aussi surfant sur la mode des western spaghettis.

L'ANECDOTE:
Raquel Welch est, d'après les rumeurs qui circulent sur le net, pressentie pour être la James Bond Girl dans le prochain opus de 007. James Bond Girl à 74 ans , ce serait une première. Bon c'est vrai que c'est encore une très jolie femme (heureusement pour elle , elle n'a pas eu le même chirurgien esthétique que Meg Ryan) mais tout ça semble peu probable. Il faut dire que depuis des années à chaque nouveau James Bond, on nous ressort le nom de Raquel Welch...

LE COUP DE PROJECTEUR:

Et oui même Christopher lit.

Christopher Lee est une des dernières légendes vivantes d'un certain âge d'or du cinéma.
 Cet immense acteur par le talent mais aussi par la taille (1.97 m) a joué dans plus de 200 films et une pléthore d'œuvres télévisuelles.
D'origine italienne, il est né dans le quartier Balgravia à Londres en 1922.
Engagé à la RAF au début de la seconde guerre mondiale, il sera envoyé pour combattre en Afrique du Sud. Il intègre ensuite l'Intelligent Service.
Pour la petite histoire, il est aussi le cousin du célèbre créateur de James Bond : Ian Fleming.
Après des débuts prometteurs au théatre, il intégrera vite la célèbre maison de production britannique : la HAMMER FILM. Maison de production restée connue pour ses films fantastiques et d'horreur.
Lee est  célèbre par de nombreux autres rôles. Déja il reste le plus connu des Dracula qu'il a interprété à 11 reprises. Il laissera son empreinte à tout jamais dans cette interprétation mythique du vampire le plus connu du cinéma . Il fut aussi le diabolique et sinistre Fu Manchu par 5 fois. Et in interpréta deux autres mythes du cinéma d'horreur: la momie et le monstre de Frankenstein. Il a interprété 3 fois le rôle de Sherlock Holmes (dans un film Sherlock Holmes et le collier de la mort, une production anglo-allemande et dans deux téléfilms dans les années 80: Sherlock Holmes et la diva et Incident at Victoria Falls.
Il nous éblouira dans de nombreuses productions: Le corps et le fouet; le train des épouvantes; le chien des Baskerville; Moulin Rouge. The wicker man.
Nous ne pouvons oublier d'autres rôles très marquant comme celui de Raspoutine, de Scaramanga dans l'homme au pistolet d'or, de Saroumane dans la trilogie du Seigneur des anneaux et dans celle du Hobbit ou du comte Dooku dans les deux derniers Star Wars.
Ces dernières années de grands réalisateurs feront appel a lui: Tim Burton pour Sleepy Hollow, Charlie et la chocolaterie ou encore Alice aux pays des merveilles; Martin Scorcese pour son Hugo Cabret, Richard Lester pour Le retour des mousquetaires.
Il a aussi participé a des disques (notamment à un disque de Hard Rock d'héroic fantasy) et aussi en prêtant sa voix rauque et son  phrasé si particulier a de nombreux jeux vidéos.
Bref un acteur complet, toujours juste, qui a tourné autant de chef d'oeuvres que de nanars sans jamais se départir de sa classe naturelle.

LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............