dimanche 7 mai 2017

COUP DE PROJECTEUR: LA SAGA DES SEPT MERCENAIRES

En 1954, le plus illustre des réalisateurs japonais sort un film qui fera date: Les sept samouraïs. Avec dans les rôles principaux: Toshiro Mifune et Takashi Shimura. Ce n'est rien de dire que le film deviendra culte dans l'histoire universelle du cinéma et qu'il influencera énormément de films d'action.
De plus il obtient des critiques élogieuses et est même récompensé par un Lion d'or à la Mostra de Venise.
En 1960, Hollywood décide d'acheter les droits du film japonais car il juge le scénario excellent dé décide d'en faire un remake à la sauce western.
Produit par la Mirish Company et distribué par United Artist, ce "pur film d'action" aura un succès retentissant.
Yul Brynner avec en arrière plan Steve McQueen et Horst Bucholz
Yul Brynner obtient le rôle principal, celui de Chris, un baroudeur chargé par des paysans d'un petit village mexicain pour lutter contre Calvera (Elie Wallach), un tyran qui fait régner la terreur. Chris comprend vite qu'il doit recruter des aventuriers, comme lui, pour l'aider à accomplir sa mission.
Chaque acteurs interprètent un rôle bien défini, celui de "dur à cuire" mais avec chacun une personnalité et un passé très différent.
La principale qualité de ce film est bien entendu son casting "4 étoiles". Brynner tout d'abord, très à l'aise dans son rôle de chef fédérateur bien secondé par un Steve McQueen en pleine forme qui deviendra le mythe que l'on connait. Les seconds rôles viennent d'horizons différents mais feront tous carrières. Certains deviendront même des stars comme Charles Bronson ou James Coburn. D'autres auront une carrière plus en "dents de scie": Robert Vaughn, Horst Bucholz (un jeune premier de nationalité allemande qui sera un "étonnant" Marius dans une version très bigarrée du livre de Marcel Pagnol: Fanny en 1961).
A la base c'est l'immense Anthony Quinn qui devait jouer l'immonde Cavalera. Il se désistera à quelques mois du début du tournage et sera remplacé par Elie Wallach (l'inoubliable Tuco dans Le bon, la brute et le truand).

Elie Wallach




Pour la petite histoire, McQueen qui était encore en contrat pour la série Au nom de la loi, dut simuler un accident de voiture pour s'échapper du tournage et rejoindre l'équipe du film. Son instinct lui donna raison car le film lancera son statut de superstar mondiale.


Steve McQueen

Le scénario du film est écrit par William Roberts, mais il est bien sur calqué sur le film japonais.
L'autre principal atout du film, c'est le fameux thème principal d'Elmer Bernstein qui deviendra la plus célèbre des musiques de western ( avec celle d'Il était une fois dans l'ouest de Morricone). Bernstein obtiendra d'ailleurs l'oscar de la meilleure musique de film.
Le film fit un énorme carton au box office mondial. Si l'on considère sa sortie puis "ses ressorties", il cumulera plus de 7 millions d'entrées en France.











Les producteurs, loin d'être bêtes, ont conscience du potentiel du film et veulent profiter de la manne financière du film. Ils mettront un peu de temps mais lanceront en 1966: Le retour des 7.
Le film est réalisé par Burt Kennedy. McQueen, au sommet de sa carrière, décline l'offre des producteur de reprendre son personnage de Vin. C'est Robert Fuller qui le remplacera.
Robert Fuller, le nouveau "Vin" dans la suite: Le retour des sept.

On essaye bien de reprendre les mêmes ficelles de ce qui avait fait le succès en 1960: un scénario "copié collé", Brynner bien sûr dans le rôle de Chris, et la musique de Bernstein.
Ce qui cloche c'est le reste du casting, les six nouveaux mercenaires n'ont pas le charme ni la fraicheur des premiers. Pourtant parmi eux, il y a Warren Oates (Qui veut la tête d'Alfredo Garcia) et l'habitué du stestson: Claude Atkins.
Le film, particulièrement ennuyeux, ne laissera pas un souvenir impérissable aux afficionados du genre. Quoi qu'il en soit, il marche suffisamment pour qu'un troisième soit mis en chantier.
C'est chose faite en 1969 avec Les colts des septs mercenaires. Là Yul Brynner décide qu'il grand temps d'arrêter. Et c'est le grand Georges Kennedy qui reprend le personnage de Chris.
Ce film a fait l'objet d'une critique sur notre site:
L'affiche américaine des Colts des 7 mercenaires (1969)
Le long métrage, mou du genou, n'apporte rien à la saga. Les mercenaires sont encore plus effacés que dans le précédent, et seul Joe Don Baker arrive à tirer son épingle du jeu.
La réalisation paresseuse de Paul Wendkos, un spécialiste des téléfilms n'offre rien au mythe.
Personne ne pense qu'il y aura un nouveau film, c'est sans compter l'obstination dès producteurs hollywoodiens.
En 1972, en effet, sort La chevauchée des sept mercenaires. On pouvait craindre le pire, mais c'est une bonne surprise que l'on découvre. Lee Van Cleef qui a bénéficié d'un second souffle dans sa carrière grâce aux westerns spaghettis campe le marshall Chris Adams. Bien qu'il ai le même prénom que Brynner dans l'original, il ne s'agirait pas du même personnage.
Lee Van Cleef avec ses hommes dans La chevauchée des 7 mercenaires (1972)
Van Cleef, impeccable comme toujours , fait la différence avec sa classe naturelle. Le scénario même s'il n'est pas très original, tient la route et le film se laisse voir sans déplaisir.
Pour la réalisation c'est George Mc Gowan qui s'y colle, il deviendra un spécialiste de la série télé en mettant en scène plusieurs épisodes de Starsky et Hutch, Drôles de dames, Banacek ou encore Frank, Chasseur de fauves.

Deux ans passent, quand sort l'excellent film de science fiction Mondwest réalisé par Michael Crichton (le romancier et inventeur de Jurassic Park). L'écrivain réussit la prouesse d'innover dans le domaine de la Sf en faisant un film inédit dans son propos et totalement réussi.
Pourquoi nous le citons ici? Parce que le personnage joué par Yul Brynner, ce cyborg qui doit amuser la galerie dans un parc d'attraction américain mais qui va vite se révolter contre sa condition de" robot soumis "se révèle être un ersatz de Chris, le héros des Sept mercenaires de 1960. (Au détail près, dans le costume).
Brynner impressionne dans sa performance d'acteur. Une série avec Anthony Hopkins et Ed Harris, que je n'ai pas encore vu, a été tiré du film et a été diffusé l'année dernière sur une chaine américaine sous le titre Westworld (le titre original du film aussi, d'ailleurs). Il parait que le résultat est excellent.

L'inquiétant robot joué par Yul Brunner dans Mondwest (1974)
Le 10 avril 1981 sort le nouveau single du mythique groupe punk The Clash (avec le regretté Joe Strummer comme chanteur). Le nom du single: The magnificient seven, un bel hommage au film culte.
En 1998, Pen Desham et John Watson relancent la machine sous la forme d'une série de 22 épisodes en deux saisons.
Michael Biehn, le "gentil" du Terminator de James Cameron campe le chef des mercenaires: Chris Larabee. Le discret Eric Close (qui s'illustrera ensuite dans la série FBI, Portés disparus reprend le rôle tenu par McQueen (en 1960), le très "cool" Vin Tanner.
Ron Perlman (au centre), Eric Close (a coté de lui) et Michael Biehn à l'extreme droite (comme Marine) sont les héros de la série de1998
Autour d'eux, celui qui se distingue du lot, c'est Ron Perlman (Hellboy ou encore la série Sons of anarchy). Perlman, avec son physique hors norme, tient le rôle de Josiah Sanchez.
La série, sans être mauvaise (loin de là) souffre de l'ombre étouffante de son ancêtre, le film de Sturges.
Biehn n'a pas les épaules. Il aurait fallu une vieille gloire du ciné et un immense acteur du style de Brian Dennehy  ou Lance Henriksen pour donner un peu plus de tonus à la série.
Dale Midkiff (qui fut un étonnant Elvis Presley dans un téléfilm) dans la série de 98.
La MGM à l'idée au début des "années 2010" de lancer un projet de remake du classique de 1960.
Tom Cruise dès le départ de cette idée, se positionne et se voit bien dans la peau du leader des mercenaires. A ses côtés, les producteurs imaginent bien Matt Damon, Viggo Mortensen ou encore le vétéran Morgan Freeman. Si "l'affiche" se révèle alléchante, on imagine mal Cruise en leader des mercenaires.
Le projet patine un peu, et Cruise s'en va vers d'autres horizons: les suites de Mission Impossible ou les films d'action style Jack Reacher.

Tom Cruise, un temps bien placé dans le rôle principal du remake des 7 mercenaires.


En 2015, la MGM s'obstine. Denzel Washington se positionne et ramène avec lui son pote et réalisateur fétiche: Antoine Fuqua (réalisateur Training day ou encore Equalizzer avec Washington). L'idée est bonne. Washington, pilier du box office, possède un charisme indéniable et est toujours bon même dans des productions passables (Déja vu, L'attaque du métro 123).
Le film veut surfer sur la vague de succès des derniers westerns produits dont deux qui sont également des remakes: 3H10 pour Yuma ou encore True grit (le plus grand succès populaire des frères Coen, à ce jour).
Chris Pratt, la nouvelle sensation d'Hollywood et Ethan Hawke se joignent à l'aventure.
Deux scénaristes s'attèlent à remanier le scénario existant, il s'agit de John Lee Hanckock et de Nic Pizzolatto, le créateur de la série True Detective (un véritable chef d'œuvre).
Le film obtiendra des critiques plutôt positives et sera un succès au box office (160 millions à ce jour de recettes mondiales pour un budget de 90 millions de dollars).
Les 7 mercenaires version 2016












jeudi 27 avril 2017

LA HAINE DES DESPERADOS


(The desperados). 1969. USA. En couleurs. Une distribution Columbia Picture.
Un film de Henry Levin.
Avec
Vince Edwards:          ( David Galt )
Jack Palance:              ( Parson Josiah Galt )
George Maharis:        ( Jacob Galt )
Neville Brand :           ( le shérif Kilpatrick )
Sylvia Syms:               ( Laura Galt, la femme de David )
Christian Roberts:     ( Adam Galt )
Kate O' Mara :           ( Adah )




Le résumé:
St Thomas, une petite ville du Kansas ou siègent quelques soldats confédérés en faction. Soudain, une bande armée d'ex soldats sudistes déboule et fait régner la terreur. Ils abattent quelques soldats

Les deux frangins Galt en fâcheuse posture, mais ou est donc leur sœur France?
yankees et s'en prennent à la population en se livrant au pillage.
Ils alpaguent ensuite Jemieson, un notable de la ville. Josiah Galt, le chef de la bande, lui reproche d'avoir pillé leurs terres mais surtout tué des membres de leurs familles.
Ensuite Joshua ordonne de tout brûler.
David, son fils ainé, qui fait parti de la bande n'en peut plus de tous ces meurtres et ces exactions commis "au nom de la guerre civile". Il s'oppose à son père et à ses deux frères cadets.
Dans le campement des desperados, il est jeté en prison.


La leçon d'acteur de Jack Palance, partie 1: là Emmanuel Macron qui vient d'apprendre les résultats du premier tour...


Au cours d'un repas, son père organise ce qu'il appelle un conseil de guerre, qui n'est ni plus ni moins qu'un tribunal sommaire. Il accuse son fils de haute trahison envers les siens. Mais David ne reconnait pas ce tribunal de pacotille. Le patriarche fait tomber la sentence: il condamne son fils à la mort.
Dans sa cellule, une heure avant d'être exécuté, David a une altercation avec son frère Jacob mais arrive à s'enfuir à cheval.


Joshua Galt et sa bande enchainent de plus belle les meurtres et les pillages. Pendant ce temps, David a retrouvé sa femme Laura et file le parfait amour. Mais sans illusion, il sait que sa famille ne l'oubliera pas et qu'un jour ou l'autre, ils devront en découdre.


Quelques  années passent, David s'est établi au Texas, sous un faux nom. Il a eu un petit garçon avec sa femme et est devenu un honnête fermier.
Mais le bonheur ne dure pas, la bande de desperados arrive justement dans la petite ville texane pour continuer leurs méfaits. Ils sont repoussés par les habitants qui arrivent à faire deux prisonniers:  Jacob et Adam Galt, les deux frères de David.
David; par l'intermédiaire du sherif Kilpatrick qui est devenu au fil des ans son ami; peut rendre visite à ses frères en prison.
Il avoue son secret à la population. Il faisait, jadis, parti de cette famille de bandits. Seul le shérif était au courant de son secret.

Mais c'est Tartuffe: "Cachez, Madame, ce sein que je ne saurais voir"
La critique:
Vu ce mercredi 26 Avril sur TCM ce film: la haine des desperados. Sans conviction, car le peu de critiques trouvées sur internet étaient plutôt négatives.
Mais que j'ai bien fait, sinon j'aurais manqué un des plus beaux nanars qu'il m'ai été donné de voir.
Qu'est ce qu'un nanar? D'après la définition de Larousse: "le nanar" est un navet, un film inintéressant". C'est là ou le célèbre dictionnaire se trompe : pour les vrais passionnés de cinéma, le nanar n'est jamais un film inintéressant.
Plusieurs critères peuvent désigner un nanar: un doublage à coté de la plaque, une musique inappropriée, des effets spéciaux foireux, une direction d'acteur improbable, des acteur à la limite de l'amateurisme, un scénario complètement débile. En tout cas le nanar doit procurer des émotions et surtout il doit être jubilatoire. Je ne saurais trop vous conseiller un de mes sites de chevet: www.nanarland.com. Ou encore l'excellent livre de François Kahn: Encyclopédie du cinéma ringard.
La leçon d'acteur de Jack Palance partie 2: là le teckel à sa mémère prêt à se jeter sur le premier mollet qui passe...
Ce qu'il y a de bien avec notre long métrage d'aujourd'hui c'est qu'il réunit a peu près tous les critères cités. Henry Levin, réalisateur médiocre dont le seul titre de gloire fut Jicop le proscrit, réalise un véritable O.F.N.I (objet filmique non identifié)...
Un peu de western traditionnel, beaucoup de Sam Peckinpah (mais en raté), et une bonne rasade de western spaghetti pour colorer son film. Tout ça donne une bouillie indigeste mais particulièrement rigolote. Ou encore une cuite d'anthologie mais qui donne largement une grosse "gueule de bois".
Mais la palme revient à Jack Palance, cet acteur aussi grand par son talent (La nuit des forbans, l'homme des vallées perdues, Bagdad Café) que par sa taille (1m93). En ersatz du général Quantrill, il offre une "performance" d'acteur extraordinairement iconoclaste: il déclame, glapit, sautille, roule des yeux, hurle voire même hulule comme une chouette parfois. On en reste estomaqué. On a surtout l'impression que l'acteur est sous substances hallucinogènes.
Reste donc un film raté, mais ou on ne s'y ennuie jamais...




LA NOTE:


Shérif Kilpatrick : "Ce que je regrette,c'est que les professions libérales ont deserté notre ville comme les dentiste par exemple..."
Le plus:
Les scénes de générique du début: Quand les desperados arrivent pour piller la ville.
Ces séquences sont filmées depuis un hélicoptère (c'est assez rare dans un western pour le souligner)
La leçon d'acteur de Jack Palance partie 3: là le contribuable qui vient de recevoir sa feuille d'imposition...
Le moins:
Y'a tellement de moments ahurissants qu'il est difficile d'en choisir un plus pourri qu'un autre. Mais avouons que la scène de la beuverie entre le shérif et David vaut son "pesant de cacahuètes".

L'anecdote:
Le film, produit par les Etats Unis, a été tourné pour ses décors naturels à Alméria en Espagne (comme la plupart des Westerns spaghettis dont Le bon, la brute et le truand).

"Donc, visiblement, Shérif, il n'y a pas de dentiste dans cette ville...
- ben pourquoi dis vous ça étranger?
- Pour rien, pour rien...

lundi 27 février 2017

LA LOI DE LA PRAIRIE

(Tribute to a bad man). 1956. USA. En couleurs. Une production MGM.
Un film de Robert Wise.

Avec dans les rôles principaux:
James Cagney         (Jeremy Rodock)
Don Dubbins           (Steve Miller)
Irène Papas             (Jocasta Constantine)
Stephen Mc Nally   (Mc Nulty)
Vic Morrow             (Lars Peterson)
James Bell               (L.A Peterson)
Royal Dano             (Abe)
Lee Van Cleef         (Fat Jones)

LE RESUME:
Printemps 1875, Steve Miller, un jeune homme qui arrive de Pennsylvanie, porte secours à Jeremy Rodock, un riche éleveur de chevaux, qui se fait attaquer par 2 hommes.
Miller arrive à les faire s'enfuir. Rodock veut les poursuivre mais il est blessé.
Miller lui extrait la balle qu'il a dans une jambe et le raccompagne chez lui sur sa grande exploitation.
Rodock, reconnaissant, propose du travail comme cowboy à Miller malgré son inexpérience.
Un homme qui travaillait pour Rodock arrive ligoté sur son cheval dans la propriété. Ses agresseurs( certainement les deux hors la loi) ne lui ont laissé aucune chance, il est mort.
Miller fait la connaissance de Jocasta Constantine. D'origine grecque et venue aux Etats Unis pour une nouvelle vie, elle travaillait comme chanteuse dans des saloons quand Rodock l'a rencontré et lui a demandé de devenir sa compagne.
Mais le riche propriétaire n'a qu'une peur c'est qu'elle trouve la vie monotone a ses coté, éloignée des grandes villes.
Miller fait aussi la connaissance de Mc Nulty , le contremaitre du ranch, un personnage antipathique et sur de lui, qui visiblement ne porte pas Rodock dans son cœur.
Tout arrive: Najat Vallaud Belkacem se rend au chevet de Jean Marie Lepen (Allégorie)
Le soir, Steve reste dans le baraquement avec les autres cowboys, une nouvelle vie commence pour lui.
Le lendemain, un des cowboys leur apprend qu'il manque des chevaux.
Malgré sa blessure qui le fait souffrir, Rodock reprend les armes et après une violente dispute avec Jocasta, se met à la poursuite des voleurs de chevaux, bien décidé à les pendre s'il les retrouve.
Car l'homme est coutumier du fait, il n'hésite jamais à rendre sa propre justice et à punir par la mort tout ceux qui en veulent à ses biens. Pour lui c'est la seule façon de se faire respecter dans le comté et dissuader les hommes qui auraient des mauvaises intentions.
Il se rend sur la ferme de son ancien associé Peterson, avec qui il est brouillé. Il l'accuse d'être l'instigateur du vol des chevaux. Le fils de Peterson prend la défense de son père.
En revenant au ranch, Rodock surprend Mc Nulty entrain de draguer Jocasta. Après une bagarre entre les deux hommes, il le renvoie.
Mc Nulty jure de se venger.

LA CRITIQUE:
Robert Wise n'est pas le dernier des manchots... C'est un cinéaste qui a compté, qui a même excellé dans des genres aussi différents que le film de boxe (Nous avons gagné ce soir, Marqué par la haine),  la comédie musicale (West side story, La mélodie du bonheur) ou encore le film de SF et le film d'épouvante (Le jour ou la terre s'arrêta, Star treck the movie, La maison du diable ou l'excellent Audrey Rose). Bref que du bon. Une filmographie qu'aimerait avoir la grande majorité des réalisateurs de ce monde... Sauf que Robert Wise s'attaqua aussi au western et là ...patatras tout s'effondre. La loi de la prairie frôle parfois le ridicule et souffre d'une balourdise incroyable.
Le jeune héros, sorte de grand échalas est d'une niaiserie abyssale, les seconds rôles (pourtant des pointures: Royal Dano et Lee Van Cleef) passent inaperçus et le personnage principal du film en fait des caisses.
En plus le sujet est "casse gueule": un riche terrien qui fait sa propre loi et qui n'hésite pas a pendre des hommes "à tour de bras" mais qui dans le fond a bon cœur quand même. Tout ca aurait pu donner une œuvre psychologique qui pousse à réfléchir mais il aurait fallut beaucoup plus de subtilités.
Dommage, on avait envie d'aimer ce film.
Petit conseil technique: Vous pouvez régler les couleurs de votre écran grâce a cette photo (non, non  ne me remerciez pas)
LA NOTE:


LE PLUS:
Encore une fois, c'est un personnage féminin qui sauve le film. Dans la loi de la prairie, Irène Papas, pourtant peu habituée aux western, irradie dans le rôle d'une ancienne chanteuse de saloon qui a tout abandonné pour suivre l'homme qu'elle aime.
"Elle est à toi cette chanson, toi l'auvergnat qui sans façon..." après je fais "jeux interdits"...

LE MOINS:
Cagney est exaspérant dans ce rôle de tyran obnubilé par sa propre justice.
Au départ, c'est Spencer Tracy qui devait jouer le rôle de Rodock. Mais l'immense acteur refusa: le personnage était trop proche de celui qu'il avait déjà interprété dans Le maitre de la prairie (d'ailleurs les deux titres français se ressemblent étrangement)...
L'affiche française.
Cagney en fait des tonnes, entre éclats de rire, "mine bonhomme" et froncement de sourcils ( ça marche quand il veut pendre un voleur de bétails mais ça marche aussi quand sa copine se fait draguer).  Cagney passe du gars sympa à l'immonde ordure.  Dommage, ce rôle "borderline"aurait mérité un peu plus de nuances. Le problème vient surement d'une direction d'acteur "en roue libre".


L'ANECDOTE:
En 1983, pour rendre hommage à la série américaine La quatrième dimension, John Landis (le loup garou de Londres, The blues brothers) produit avec Steven Spielberg, un film à sketchs en 4 parties ou Joe Dante et George Miller réalisent chacun une partie: Twilight Zone, the movie.
John Landis souhaite parler du racisme, et s'attaque pèle mêle aux nazis, au Ku Klux Klan et aux GI au Vietnam.
Vic Morrow (1929/1982)

Lors du tournage de ce dernier sketch réalisé par Landis lui même, l'acteur Vic Morrow (le jeune Paterson dans notre western) avance et tient deux enfants dans ses bras quand un effet pyrotechnique fait vriller le rotor d'un hélicoptère qui, en s'écrasant décapite l'acteur et un des enfants. Le second mourra quelques temps après. L'équipe technique dans l'hélicoptère s'en sortira indemne. Landis ne s'en remettra jamais. Avec son producteur, le responsable des effets spéciaux et la Warner Bros, ils ont été poursuivi en justice par la famille des victimes pour homicide involontaire. Tous ont été acquitté.
(Extrait d'un article consacré à John Landis dans la revue SO FILM n°12 del' été 2013 et aussi dans un hors série de la même revue consacré aux réalisateurs américains intitulé "Made in USA" en Janvier 2017).



jeudi 16 février 2017

UN COLT POUR UNE CORDE

(Billy two hats). 1974. USA. Une distribution MGM et UNITED ARTIST
Un film de Ted Kotcheff.
Billy "Two Hats" en fâcheuse posture...
Avec dans les rôles principaux:

Gregory Peck   (Archibald Deans)
Desi Arnaz Jr   (Billy "Deux Chapeaux)
Jack Warden   (Shériff Henry Gifford)
David Huddleston   (Coppeland)
Sian Barbara Allen   (Esther Spencer)
John Pearce   (Spencer)

Le résumé:
Dans une petite ville minière de l'Arizona, le shérif Henry Gifford et son adjoint tentent d'arrêter, dans un hôtel minable trois hommes qui ont tué un employé de banque et dérobé 420 dollars.
L'un des des bandits est tué; le chef de la bande Arch Deans arrive à s'enfuir et le jeune Billy, un métis d'origine Kiowa, est capturé.
Gifford emmène son seul prisonnier à travers les plaines arides pour qu'il se fasse juger ou on eu lieu les méfaits.
Gifford est persuadé que Deans ("le vieux", comme il l'appelle) est parti avec le butin et s'est enfuit pour le Mexique.
Le shérif et Billy font une halte au milieu de nulle part dans un relais-saloon tenu par Coppeland, une vieille connaissance de Gifford. Coppeland est un ancien chasseur de bisons qui souhaite finir ses vieux jours dans ce commerce.
Grégory "one hat"

Mais Deans arrive à surprendre tout le monde et libère son jeune associé.
Les deux hommes s'enfuient, mais Coppeland avec un fusil de précision (qu'il avait quand il chassait) blesse Deans à la jambe.
Gifford et Coppeland se mettent à la poursuite des deux hors la loi.
Fatigué, blessé, Deans propose à Billy de partir avec les 420 dollars et de commencer une nouvelle vie. Billy refuse catégoriquement.
Après avoir rencontré 4 apaches marginaux et belliqueux, Deans et Billy se réfugient dans une ferme ou il font connaissance de Spencer, un fermier rustre et sans cœur et sa femme Esther.
Esther ne rêve que d'une chose: partir loin de ce mari violent.
En arrière plan: il a morflé "Buffalo Bill"...

La critique:
"Crépusculaire" et "désenchanté", voici les deux adjectifs qui conviennent le mieux à ce film réalisé par Ted Kotcheff en 1974.
Tourné avec peu de moyen, Un colt pour une corde, n'en reste pas moins un petit bijou âpre et parfois violent.
Les dialogues sonnent juste. La lenteur du film n'est jamais préjudiciable, au contraire, elle lui amène une atmosphère particulière.
Peck est "imPECKable" dans ce rôle d'anti héros et parvient à rendre son personnage attachant.
Ce sera le seul western tourné par Ted Kotcheff qui connaitra le succès en 1982 en réalisant le premier Rambo.

La note: 17/20

Le plus:
Belle performance de tous les acteurs, avec quelques seconds rôles croustillant (Coppeland par exemple). Mention spéciale aux quatre apaches qui rentrent dans le Panthéon des indiens les plus flippant de l'histoire du western.

Rihanna dans le clip Umbrella?
Le moins:
Le titre français qui fait penser à un titre de western spaghetti: Un colt, une corde (1969), tout ça pour appâter le chaland. Car dans les années 70, le western italien était en pleine bourre alors que le western made n USA battait de l'aile...Dommage le titre original "Billy two hats" était plus poétique.

L'anecdote:
Desi Arnaz Jr, saltimbanque américain d'origine cubaine, jouera en 1992 dans The mambo Kings le rôle de son propre père: Desi Arnaz Sr, un  musicien qui arrive de la Havane et qui créé un groupe de mambo. Le papa, d'ailleurs, dans les années 60, fera une belle carrière: car après avoir créé le groupe, il sera remarqué par Hollywood et deviendra célèbre dans la sitcom I love Lucy.


lundi 30 janvier 2017

OPEN RANGE

2003. USA. En couleurs. Une distribution Touchstone Pictures et Pathé films.
Un film de Kevin Costner.

 Robert Duvall regarde de façon suspecte Costner. En même temps, un gars de 48 ans qui a comme prénom Kévin, c'est forcément louche.
Avec dans les rôles principaux:
Robert Duvall   (Boss Spearman)
Kevin Costner   (Charley Waite)
Annette Bening   (Sue)
Michael Gambon   (Denton Baxter)
Michael Jeter   (Percy)
Diego Luna   (Button)
James Russo   (Sheriff Poole)
Abraham Benrubi   (Moose Harisson)

Le résumé:
1882, quatre hommes (Boss Spearman le cowboy vétéran; Charlie Waite qui se révèlera être un ex pistoléro; Moose, l'armoire à glace et l'apprenti vacher Button) conduisent un troupeau à travers les prairies du Far West.
Alors qu'ils se reposent à leur campement, un violent orage éclate et ils sont obligé de faire une halte prolongée. Immobilisés à cause des intempéries, ils utilisent plus de nourriture que prévu.
Boss décide d'envoyer Moose à Harmonville (le patelin d'à coté) pour faire le plein de provisions.
Mais Moose ne revient pas. Boss et Charlie décident d'aller en ville, le chercher.Il lui est surement arrivé quelque chose.
Effectivement, l'homme du relais pour les chevaux, leur explique que Moose a été pris dans une bagarre qu'il n'a pas déclenché avec des éleveurs locaux. Il se trouve en prison, bien amoché.
Spearman et Waite se rendent au bureau du shériff pour récupérer Moose.
Poole, le shériff est catégorique. C'est bien Moose qui a déclenché la bagarre dans l'épicerie. Ses amis ne le croient pas, ce n'est pas le genre de Moose.
Poole veut bien le laisser sortir, mais demande aux deux hommes de payer une amende astronomique.  C'est un vol manifeste et un abus de pouvoir pour les éleveurs itinérants.
Dans le bureau du shérif il y a un autre homme: Denton Baxter, un riche propriétaire terrien d'origine irlandaise. Toute la ville est sous le joug de Baxter, et Poole est à sa solde. Baxter qui déteste les éleveurs itinérants demande à Spearman de vite récupérer Moose et de quitter le coin au plus tôt
Avant de partir de Harmonville, ils conduisent Moose chez le docteur Barlow. Ils font aussi la connaissance de Sue, qu'ils prennent pour la femme du docteur. Charley tombe vite sous son charme.
Moose soigné, les 3 hommes reviennent au campement. Button leur apprend qu'ils sont surveillés par 4 hommes cagoulés. Pour Spearman , il n'y a aucun doute: les 4 hommes employés par Baxter sont venus voler leur troupeau. Spearman décide de contre attaquer en les prenant par surprise.
L'affiche américaine
La critique:
Admirable. Tout sonne parfaitement juste dans Open Range. Que ce soit le jeu des acteurs (Duvall n'a jamais été aussi bon), un scénario simple sans être simpliste et une reconstitution du vieil ouest qui ne laisse rien au hasard (précarité des constructions, rues boueuses, décors sans fioriture). On se prend à rêver d'être dans ces prairies conduisant un troupeau comme ces cowboys. Normal les décors naturels somptueux (tout est tourné au Canada) sont sublimés par une photographie magnifique.
On passe un moment jubilatoire, tous les ingrédients d'un western exceptionnel sont réunis:action, grands espaces, et au milieu de tout ça une histoire d'amour inespérée.
Costner nous avait ravi avec Danse avec les loups, et énormément déçu avec The postman.
The postman (western post apocalyptique) se révélait être un nanar pompeux, dégoulinant de bons sentiments, réalisé avec de grosses ficelles. Un échec, tant sur le plan artistique que sur le plan commercial. Costner, intelligemment, a su se remettre en selle avec Open Range et inverser totalement la vapeur. La sobriété est de rigueur et aucune faute de gôut n'est à déplorer. Il réalise le film de sa vie. Il alterne les moments intimes parfaitement avec les scènes d'action. Un dosage parfait, ni trop peu, ni pas assez. Chacun y trouve son compte, même pour les "non fans" de western.
L'excellent critique de cinéma François Forestier dans "le nouvel obs" disait que ce film était fait avec "un bonheur d'artisan". C'est exactement ça.



A noter que le chien sur la carriole n'a pas sa ceinture, et ç'est trois points direct
La note: 19/20

Le plus:
 Réalisé de façon magistrale, le gunfight final restera dans les mémoires comme l'un des plus réalistes.

Le moins:
Pour avoir déjà vu le film lors de sa sortie au cinéma en 2004, je savais qu'en faisant aujourd'hui sa critique, j'aurais du mal a trouver quelque chose de négatif. J'avais le souvenir d'un chef d'œuvre du genre, et je n'ai pas été déçu en le revoyant. Mieux, il s'est bonifié avec le temps. Alors pour chipoter, on va dire que Kevin Costner se situe juste un "léger cran au dessous", niveau jeu d'acteur, que l'immense Robert Duvall et que la très "juste" Annette Bening.


Annette Bening, belle et talentueuse dans un rôle "à la Meryl Streep"




L'anecdote:
Le film est tiré d'un roman de Laura Paine qui s'appelle "The open range men".  C'est aussi elle qui va transformer son bouquin en scénario pour en faire une adaptation cinématographique. Malheureusement, elle décèdera en 2001, 2 ans avant la sortie du film.
(source Wikipédia)
L'acteur irlandais Michael Gambon... qui ne vient pas d'Aoste

mercredi 25 janvier 2017

LA VILLE SOUS LE JOUG

(The vanquished ou The gallant rebel). 1953. USA. En couleurs. Une distribution Paramount.
Un film de Edward Ludwig.
Avec dans les rôles pricipaux:
John Payne (Rockwell Grayson)
Jan Sterling (Rose Slater)
Coleen Gray (Jane Colfax)
Lyle Bettger (Roger Hale),
Willard Parker (Capitaine Kirby),
Roy Gordon (le docteur Colfax)
Charles Evans (le général Hildebrandt).


La ville est sous le joug, le pistolet est sous la joue et Stéphane Delajoux (mais je m'égare)

LE RESUME:
En 1866, à la fin de la guerre de Sécession, de nombreuses villes sudistes sont occupées par les forces nordistes, les vainqueurs.
 Des administrateurs civils sont nommés par les autorités pour les administrés, c'est le cas de la ville de de Galestone.
C'est Roger Hale, un "enfant du pays" qui la gère à sa façon. Aidé par sa fiancée Rose Slater, une femme partie de rien qui veut s'enrichir coute que coute et du capitaine Kirby, un ripoux,  Roger Hale règne en despote.
Les malversations se multiplient ainsi que les injustices et malheureusement les pendaisons des citoyens récalcitrant s'enchainent.
Après une de ces pendaisons qui a vu mourir un pauvre paysan du coin qui ne pouvait pas payer ses impôts, les notables se réunissent. Ils sont prêt a se rebeller mais ne savent pas exactement comment procéder. C'est le moment que choisi Rockwell Grayson pour faire "sa rentrée au pays". Grayson était l'un des habitants les plus fortunés de Galestone avant la guerre civile. Ancien officier sudiste, il sort de quelques années de prison. Au saloon, tout le monde reconnait sa bravoure et son courage, il est accueillit en héros.
Les notables lui expliquent que la situation de la ville est critique, mais Grayson leur dit que la guerre est finie et que ca ne sert à rien de s'entêter. Et surtout qu'il faut se plier aux règles de l'administrateur civil. Il est maintenant conspué et reçoit même un coup de poing.
Hale qui vient d'arriver dans le saloon, assiste à la scène. Il paye un verre à Grayson et lui propose même du travail comme récolteur d'impôts.
Ensuite, à la réception de l'hôtel, Rockwell tombe sur son ancien amour de jeunesse: Jane Colfax. Après toutes ces années, ils s'enlacent comme si rien n'avait changé. Ils sont toujours amoureux l'un de l'autre.
Le lendemain, Grayson va rendre visite à Hale dans sa maison (qui était la sienne avant que Hale la réquisitionne) et accepte la place qu'on lui avait proposé. Un poste que les habitants de Galestone considèrent comme une trahison de la part de Grayson.

LA CRITIQUE:
Encore un western qui laisse un gout amer. Pourtant il y avait tous les ingrédients pour faire un bon film: un excellent scénario, des moyens assez importants, et surtout deux méchants "haut de gamme": Lyle Bettger et Jan Sterling.

Mais à coté de ça, les faiblesses sont énormes. Autant les méchants assurent, autant le héros et l'héroïne sont trop fades. John Peigne (oui appelons le ainsi, car il a le charisme d'un peigne) ne convainc pas dans ce rôle complexe. Un "Kirk Douglas" ou un "Robert Mitchum" aurait bonifié le rôle. Payne nous avait habitué à mieux (Quatre étranges cavaliers).
Et la réalisation est vraiment trop faible, peu de prise de risque et  sans aucune imagination.
Ca manque aussi d'action , il faut attendre la 54 ième minute pour que ça s'emballe un peu.

Deux méchants qui "travaillent du chapeau"




LA NOTE: 10/20

LE PLUS:
Un scénario inventif qui sort des sentiers battus du western classique.

LE MOINS:
Trop de faux raccords (qui en deviennent presque amusants).

L'ANECDOTE:
Avant d'être acteur, John Payne a été lutteur professionnel.
Fameuse contrepèterie: Quand il touche à son petit banc, John Payne boude.
 

mercredi 18 janvier 2017

LA CHARGE DE LA HUITIEME BRIGADE

(A distant trumpet). 1964. USA. En couleurs. Une production Warner Bros.
Un film de Raoul Wash.
Avec Troy Donahue ( Lieutenant en second Matt Hazard) , Suzanne Pleshette (Mrs Kitty Mainwarring) , Diane Mc Bain (Laura Frelief), James Gregory (Général Alexander Upton Quaint) , William Reynolds (1 er lieutenant Teddy Mainwarring), Claude Akins (Seely Jones) et Barlett Robinson (Major Hiram Prescott).
 
LE RESUME:
Des indiens sont sur le sentier de la guerre. La cavalerie arrive puis s'arrête. Elle ne peut continuer à les poursuivre car elle a reçu l'ordre de Washington de ne pas franchir la frontière.
Pendant ce temps, à l'académie militaire de Westpoint, le général Alexander Upton Quaint, un spécialiste des indiens prodigue des cours à de futurs gradés. Il leur parle d'une tribu constituée d'indiens mercenaires qui continue à semer le trouble dans une partie de l'Arizona.
Quelques temps plus tard, une diligence arrive dans une petite ville d'Arizona avec un lieutenant fraichement promu: le lieutenant Hazard accompagné d'un guide indien. Une esclandre a lieu entre le guide et un des militaires, un sergent qui est venu les accueillir. Mais le lieutenant y met fin en donnant raison à l'indien. Ils se rendent ensuite à Fort Delivery (un poste reculé ou les militaires doivent surveiller les mouvements des peaux rouges et arrêter les fauteurs de troubles) commandé par le lieutenant Teddy Mainwarring.
Hazard fait aussi la connaissance de la femme du liutenannt: Kiki Mainwarring qui s'ennuie à mourir dans ce fort.
Alors qu 'ils sont entrain de couper des rondins de bois, hors du Fort, Hazard et quelques hommes sont victimes d'une attaque des apaches. Le lieutenant recueille Kiki, elle aussi attaquée alors qu'elle allait en ville. Comme la nuit est tombée et que la situation reste dangereuse, Hazard passe la nuit avec Kiki dans une grotte. Un jeu de séduction nait entre eux et ils tombent dans les bras de l'autre.
Revenu au Fort, Hazard décide de reprendre un entrainement intensif pour les hommes craignant une nouvelle attaque.




Pendant un orage, Troy Donahue et Suzanne Pleshette se réfugient dans une grotte et visiblement ils ont trouvé le chauffage...

LA CRITIQUE:
Un western avec beaucoup d'ambitions, trop sûrement. Le film aurait gagné à tendre vers plus de simplicité.
Y'a un peu trop de tout. Comme un bon plat ou la maitresse de maison aurait forcé sur chaque ingrédients, ça peut rapidement devenir indigeste.
Trop de scènes longuettes, trop de personnages secondaires sans envergure, un vaudeville amoureux trop prévisible, une musique trop envahissante, trop de bla bla, trop peu d'humour, des indiens trop sanguinaires et à la fin trop sympas.
Et puis on a du mal a aimer ce héros, vraiment peu sympathique.
Bref, ce qui aurait pu être un chef d'œuvre, restera un long métrage à grand spectacle qui tombe à plat.
A noter, quand même, que les 30 dernières minutes valent le détour.

LA NOTE: 11/20

"Une solution , l'indien, pour retrouver le chemin du fort?
- oui, homme blanc, toi acheter urgemment un gps..."

LE PLUS:
La dernière scène de bataille entre les apaches et la huitième brigade restera une des plus impressionnantes (au niveau intensité, en nombres de figurants aussi) que le western ai donné. Rarement on a vu une confrontation indiens/ hommes blancs plus épique.
1er Ideal du Gazon, suivi de A Pied par la chine et 3ieme Fête du slip... Mais on attend quand même la photo finish.
LE MOINS:
Le général Upton Quaint... La caution intellectuelle du film. A chaque fin de phrases (qui sont un mix de celles  de Jean Claude Van Damme et de Michel Houellebecq), il est obligé de nous sortir une locution latine.
La première passe encore; a la troisième on est déjà agacé et vers la fin, on a qu'une envie c'est qu'il se fasse chopper par les apaches pour qu'ils le scalpent. Malheureusement ça n'arrivera pas...

L'ANECDOTE:
C'est le dernier film réalisé par Raoul Walsh.

lundi 16 janvier 2017

COUP DE PROJECTEUR: BILL DOOLIN



William "Bill" Doolin est né en 1858 à Johnson County dans l'Arkansas. Il est mort en 1896, le 24 Aout à l'age de 38 ans (bien plus jeune que le rôle joué par Burt Lancaster dans Winchester et jupons courts).
Ce fut l'un des bandits les plus dangereux de l'ouest, il intégra le gang Dalton puis fut l'un des fondateurs du Wild Bunch et se spécialisa dans le pillage des banques et l'attaque de trains et de diligences.
Ses parents, des fermiers, se nommaient Mickael et Artemina.
Après une enfance sans histoire, il quitte le domicile familial en 1881 à l'âge de 23 ans. Il se fait engagé par Oscar Halsell, un propriétaire terrien, comme cowboy.
En parallèle de cette activité légale, il se rapproche de bandits notoires: Georges "Bittercreek" Newcomb (joué par John Savage dans le film), Charley Pierce, Dick Broadwell, Bill "Tulsa Jake" Blake, Dan "Dynamite Dick", et Emmett Dalton (un des célèbres frères Dalton).

Bill Doolin

Ses premiers problèmes avec la justice américaines ont lieu en 1891 à Coffeyville. Doolin est ivre sur la voie publique, et avec quelques copains ils sèment la zizanie. Alors que les forces de l'ordre essayent de l'arrêter et de confisquer l'alcool, une fusillade commence. Doolin arrive à s'échapper.
Une des deux banques attaquées à Coffeyville par les Dalton et Bill Doolin
En 1892, Doolin intègre à part entière le Gang Dalton. Les hors la loi tentent un pari fou: le 5 Octobre, ils décident d'attaquer deux banques en simultanée toujours dans la ville de Coffeyville (Arkansas). C'est un échec. Rien ne se passe comme prévu. Les hommes du gang arrivent à cheval , bien habillés et déguisés avec des postiches. Ils sont d'abord pris pour des hommes de loi. Seulement un passant finit par les reconnaitre et hurle "les Dalton, ce sont les frères Dalton".Une fusillade éclate entre les citoyens de la ville et les hors la loi La quasi totalité du gang Dalton est décimé.
De gauche à droite: Bill Power, Bob Dalton, Grat Dalton et Dick Broadwell. Une fin de vie sanglante.
 Seuls arrivent à s'en sortir: Emmett Dalton et Doolin.
 Dalton et Doolin forment ensuite le célèbre gang "Wild Bunch".


Mise à prix de 5000 dollars, Bill Doolin est recherché "mort ou vif"

Les attaques contre les banques et les trains se succèdent.
Ils prennent sous leurs ailes deux jeunes filles un peu perdues, sans famille et qui ont soif d'aventures. Ils les surnomment Little Britches et Cattle Annie (comme on peu le voir dans le film Winchester et jupons courts).
Toujours la même année, ils pillent une banque à Speaville. Pour ce faire, ils s'acoquinent avec le bandit Oliver Yantis. Les outlaws fuient et se réfugient chez la sœur de Yantis. Mais 1 mois après, les forces de l'ordre retrouvent leurs traces et Yantis est abattu. Doolin, par chance, arrive encore à s'en tirer.
En mars 1893, il épouse Edith Ellswoth à Ingalls en Oklahoma.
Quelques temps après, lors de l'attaque d'un train , il est  grièvement blessé au pied.
Le gouvernement américain en a plus qu'assez de ce gang qui lui échappe quasi systématiquement et qui tourne les autorités en ridicule. Il décide d'envoyer ses meilleurs hommes sur la piste du Wild Bunch. Parmi ces policier, on peut compter sur deux pointures: Bill Tilghman, un Marshall impitoyable et Heck Thomas.

Bill Tilghman, il est "la loi".
En 1894 à Ingalls, 14 marshalls rentrent en conflit avec les bandits. S'ensuit un gunfight d'anthologie. Trois hommes de loi sont tués et deux malheureux passants. Cet épisode sanglant fut appelé par les historiens "la Bataille d'Ingalls" (et Charles n'a rien à voir avec tout ça, il était entrain de couper du bois...).
En 1895, c'est Charlie Pierce et Buttercreek Newcomb qui sont abattus par des chasseurs de prime. Il faut dire que les primes proposées par le gouvernement sont plus qu'alléchantes et attirent beaucoup de pistoléros.
A la fin de 95, Doolin et sa femme se cachent près de Burdin au Texas.
En 1896, alors qu'il est dans son bain (le seul remède pour atténuer ses rhumatismes), Doolin est capturé  par Bill Tilghman.
Encore une fois, le bandit d'échappe. Il rejoint sa femme à Lawson dans l'état de l'Oklahoma.
C'est alors, que le marshall Heck Thomas l'abat. Doolin a 38 ans.


A la fin de leur vie, certains sont criblés de dettes, Bill Doolin, lui est criblé de balles
 Il sera enterré au cimetière de Summit View à Guthrie.
En 1898 la plupart des membres du Wild Bunch sontt morts. Seul Emmett Dalton sort vivant de ces années tumultueuses. Il fit même une petite carrière dans le cinéma à Hollywood (comme comédien et conseiller historique). Il décèda d'une mort naturelle en 1937 à Los Angeles.

Le célèbre groupe américain: les Eagles (Hotel california) ont sorti une chanson sur leur album concept "Desperado" (sorti en 1973) qui s'appelle tout simplement: "Doolin/Dalton.

Emmett Dalton en 1893.
Les principaux films concernant Bill Doolin:
Randolf Scott (1949)
 
 
Audie Murphy (1952) 

Far West 89 (1948): Robert Armstrong.
Face au chatiment (1949): Randolf Scott
A feu et à sang (1952): Audie Murphy
Winchester et jupons courts (1981): Burt Lancaster




Burt Lancaster bien entouré par les hommes du Wild Bunch




LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............