dimanche 11 février 2018

UNE POIGNEE DE PLOMBS

(Death of a gunfighter). 1969. USA. En couleurs. Une distribution Universal.
Un film de Allan Smithee (alias Robert Totten et Don Siegel).


Avec:
Richard Widmark.....................(Marshall Frank Patch)
Lena Horne................................(Claire Quintana)
Caroll O' Connor......................(Lester Locke)
Michael Mc Greevey.................(Dan Joslin)
Ken Smith..................................(Andrew Oxley)
Morgan Woodward..................(Ivan Starek)
Jacqueline Scott........................(Laurie Smith)
et John Saxon............................(Marshall Lou Trinidad)

Fais moi confiance p'tit, une bonne pipe le matin, ça fait toujours plaisir...















LE RESUME:
Un train arrive de nuit dans la ville de Cottonwoods. Il s'y arrête. Un cercueil porté par des hommes est porté à l'intérieur du wagon sous le regard d'une femme. On comprend que c'est la veuve du défunt. Elle monte aussi dans le train pour quitter la ville.
Quelques jours plus tôt, on fait la connaissance du marshall Frank Patch et de son seul ami, un
jeune garçon qui se prénomme Dan.
Patch est un solitaire, bourru qui s'est attiré les inimitiés des habitants de Cottonwoods, par ses façons de faire "à l'ancienne" et son manque de diplomatie.
Luc Smith, un habitant est entrain de dessouler de 3 jours de beuverie dans la chambre d'une prostituée. Celle ci lui conseille de rentrer chez lui et de retrouver sa femme.
Smith regarde par la fenêtre, aperçoit Patch qui fait sa dernière ronde, et se jure de le tuer.
Un peu plus tard dans la soirée, toujours à cheval et qu'il traverse une écurie, Patch évite de justesse une balle. C'est Luc Smith. Il reproche à Patch , il ya quelques années de l'avoir cocufier. Le marshal, pour se défendre, est obligé de riposter. Smith s'effondre, blessé. Le marshall l'emmène au "Alamo Saloon" ou se trouve le docteur.
Patch va ensuite chez Laurie Smith pour lui annoncer ce qui c'est passé.
Puis il va retrouver Claire Quintana, sa compagne, qui tient un hôtel. Claire est inquiète pour lui. Elle se rend bien compte que la ville en a marre des "façons de faire" du marshall. Elle lui demande de partir avec lui, mais Patch est têtu, il veut faire son travail jusqu'au bout.
Luc Smith malgré les soins du médecin , décède.
Aux pompes funèbres, le croque mort qui fait parti du conseil municipal conseille à Laurie Smith de porter plainte contre le marshall.
Le maire organise une réunion. Ivan Starek, un des notables de la ville, harangue le reste des adjoints, de contraindre Patch à quitter ses fonctions. Ses arguments sont implacables; Patch est un dinosaure, une relique du vieux Far West, et surtout une entrave au progrès de la ville.
Plus tard, alors que Patch et Dan sont entrain de pêcher tranquillement au bord de la rivière, une déléguation composé de conseillers municipaux les rejoint. Ils ont une lettre signée par tous les membres de la mairie demandant à Patch de démissionner.
Un livre, un film...




LA CRITIQUE:
Droit dans ses bottes, le shérif Patch (aide il aussi à arrêter de fumer?) l'est assurément. Avec lui c'est tout noir ou tout blanc, y'a pas de nuance. Ce dinosaure du vieux Far West répond à la violence par la violence, avec lui c'est "œil pour œil", "dents pour dents". Il fonctionne comme ça, a fonctionné comme ça par le passé, et ne changera pas d'un iota sa façon de faire dans le futur. Et le problème c'est qua ca dérange les notables de la ville qui voit d'un mauvais œil, les agissement du vieux shérif.
Voilà le sujet de ce film sombre, désespéré. Et des le début (donc pas de spoilage), on sait que ça va plutôt mal finir pour ce bon Patch. On suit donc cette histoire, un peu mal à l'aise, puisque la mort sera inévitable pour notre héros (sorte de Harry Callahan du 19ieme siècle).
La mise en scène et la qualité des plan sont soutenues bien que partagées entre plusieurs réalisateurs. L'histoire costaude, et les acteurs dont Widmark en tête jouent sérieusement leurs rôles.
Alors que faut il retenir de ce film un peu particulier, et y'a t'il une morale. En fait la morale là on s'en fout un peu, Totten puis Siegel se contentent de relater des faits. Une fois la spirale de la violence enclenchée, elle ira jusqu'au bout inexorablement.
Malgré tout, on reste sur notre fin avec ce sentiment de "peut mieux faire". Ce petit film des années 60, rapidement oublié, aurait pu devenir un grand classique si il avait été moins tiède.

"Vous avez raison Marshal, c'est plutôt sympa..."


LA NOTE:



L'affiche du film: ou quand l'infographiste est inspirée par sa dernière gastro...



LE PLUS:
La musique, puissante et mélancolique et le thème principal du film sont vraiment au service du film.


LE MOINS:
Souvent les jeunes adultes dans les westerns manquent vraiment de charismes et sont un peu bêbêtes. C'est aussi le cas ici que ce soit Dan ou son copain , le fils du directeur du journal.


L'ANECDOTE:
Le film est réalisé par Allan Smithee. En fait c'est un nom d'emprunt auxquels ont recours les réalisateurs ou les scénaristes qui ne veulent pas être crédité au générique et qui souvent renient leur film. C'est le cas de celui ci, puisqu'il fut commencé par Robert Totten, mais Widmark qui n'était pas d'accord avec lui, demanda à ce qu'il soit renvoyé. Et c'est Siegel qui le finit.
Une poignée de plombs fut le premier film Hollywoodien a avoir comme réalisateur ce fameux "Allan Smithee. Dans les années qui suivirent, ce fut monnaie courante.




LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............