jeudi 27 avril 2017

LA HAINE DES DESPERADOS


(The desperados). 1969. USA. En couleurs. Une distribution Columbia Picture.
Un film de Henry Levin.
Avec
Vince Edwards:          ( David Galt )
Jack Palance:              ( Parson Josiah Galt )
George Maharis:        ( Jacob Galt )
Neville Brand :           ( le shérif Kilpatrick )
Sylvia Syms:               ( Laura Galt, la femme de David )
Christian Roberts:     ( Adam Galt )
Kate O' Mara :           ( Adah )




Le résumé:
St Thomas, une petite ville du Kansas ou siègent quelques soldats confédérés en faction. Soudain, une bande armée d'ex soldats sudistes déboule et fait régner la terreur. Ils abattent quelques soldats

Les deux frangins Galt en fâcheuse posture, mais ou est donc leur sœur France?
yankees et s'en prennent à la population en se livrant au pillage.
Ils alpaguent ensuite Jemieson, un notable de la ville. Josiah Galt, le chef de la bande, lui reproche d'avoir pillé leurs terres mais surtout tué des membres de leurs familles.
Ensuite Joshua ordonne de tout brûler.
David, son fils ainé, qui fait parti de la bande n'en peut plus de tous ces meurtres et ces exactions commis "au nom de la guerre civile". Il s'oppose à son père et à ses deux frères cadets.
Dans le campement des desperados, il est jeté en prison.


La leçon d'acteur de Jack Palance, partie 1: là Emmanuel Macron qui vient d'apprendre les résultats du premier tour...


Au cours d'un repas, son père organise ce qu'il appelle un conseil de guerre, qui n'est ni plus ni moins qu'un tribunal sommaire. Il accuse son fils de haute trahison envers les siens. Mais David ne reconnait pas ce tribunal de pacotille. Le patriarche fait tomber la sentence: il condamne son fils à la mort.
Dans sa cellule, une heure avant d'être exécuté, David a une altercation avec son frère Jacob mais arrive à s'enfuir à cheval.


Joshua Galt et sa bande enchainent de plus belle les meurtres et les pillages. Pendant ce temps, David a retrouvé sa femme Laura et file le parfait amour. Mais sans illusion, il sait que sa famille ne l'oubliera pas et qu'un jour ou l'autre, ils devront en découdre.


Quelques  années passent, David s'est établi au Texas, sous un faux nom. Il a eu un petit garçon avec sa femme et est devenu un honnête fermier.
Mais le bonheur ne dure pas, la bande de desperados arrive justement dans la petite ville texane pour continuer leurs méfaits. Ils sont repoussés par les habitants qui arrivent à faire deux prisonniers:  Jacob et Adam Galt, les deux frères de David.
David; par l'intermédiaire du sherif Kilpatrick qui est devenu au fil des ans son ami; peut rendre visite à ses frères en prison.
Il avoue son secret à la population. Il faisait, jadis, parti de cette famille de bandits. Seul le shérif était au courant de son secret.

Mais c'est Tartuffe: "Cachez, Madame, ce sein que je ne saurais voir"
La critique:
Vu ce mercredi 26 Avril sur TCM ce film: la haine des desperados. Sans conviction, car le peu de critiques trouvées sur internet étaient plutôt négatives.
Mais que j'ai bien fait, sinon j'aurais manqué un des plus beaux nanars qu'il m'ai été donné de voir.
Qu'est ce qu'un nanar? D'après la définition de Larousse: "le nanar" est un navet, un film inintéressant". C'est là ou le célèbre dictionnaire se trompe : pour les vrais passionnés de cinéma, le nanar n'est jamais un film inintéressant.
Plusieurs critères peuvent désigner un nanar: un doublage à coté de la plaque, une musique inappropriée, des effets spéciaux foireux, une direction d'acteur improbable, des acteur à la limite de l'amateurisme, un scénario complètement débile. En tout cas le nanar doit procurer des émotions et surtout il doit être jubilatoire. Je ne saurais trop vous conseiller un de mes sites de chevet: www.nanarland.com. Ou encore l'excellent livre de François Kahn: Encyclopédie du cinéma ringard.
La leçon d'acteur de Jack Palance partie 2: là le teckel à sa mémère prêt à se jeter sur le premier mollet qui passe...
Ce qu'il y a de bien avec notre long métrage d'aujourd'hui c'est qu'il réunit a peu près tous les critères cités. Henry Levin, réalisateur médiocre dont le seul titre de gloire fut Jicop le proscrit, réalise un véritable O.F.N.I (objet filmique non identifié)...
Un peu de western traditionnel, beaucoup de Sam Peckinpah (mais en raté), et une bonne rasade de western spaghetti pour colorer son film. Tout ça donne une bouillie indigeste mais particulièrement rigolote. Ou encore une cuite d'anthologie mais qui donne largement une grosse "gueule de bois".
Mais la palme revient à Jack Palance, cet acteur aussi grand par son talent (La nuit des forbans, l'homme des vallées perdues, Bagdad Café) que par sa taille (1m93). En ersatz du général Quantrill, il offre une "performance" d'acteur extraordinairement iconoclaste: il déclame, glapit, sautille, roule des yeux, hurle voire même hulule comme une chouette parfois. On en reste estomaqué. On a surtout l'impression que l'acteur est sous substances hallucinogènes.
Reste donc un film raté, mais ou on ne s'y ennuie jamais...




LA NOTE:


Shérif Kilpatrick : "Ce que je regrette,c'est que les professions libérales ont deserté notre ville comme les dentiste par exemple..."
Le plus:
Les scénes de générique du début: Quand les desperados arrivent pour piller la ville.
Ces séquences sont filmées depuis un hélicoptère (c'est assez rare dans un western pour le souligner)
La leçon d'acteur de Jack Palance partie 3: là le contribuable qui vient de recevoir sa feuille d'imposition...
Le moins:
Y'a tellement de moments ahurissants qu'il est difficile d'en choisir un plus pourri qu'un autre. Mais avouons que la scène de la beuverie entre le shérif et David vaut son "pesant de cacahuètes".

L'anecdote:
Le film, produit par les Etats Unis, a été tourné pour ses décors naturels à Alméria en Espagne (comme la plupart des Westerns spaghettis dont Le bon, la brute et le truand).

"Donc, visiblement, Shérif, il n'y a pas de dentiste dans cette ville...
- ben pourquoi dis vous ça étranger?
- Pour rien, pour rien...

LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............