vendredi 27 avril 2012

LE CONVOI MAUDIT

(The Outriders). 1950. USA. En couleurs.
Un film de Roy Rowland
Avec Joel Mc Crea (Will Owen), Arlène Dalh (Jen Gort), Barry Sullivan (Jesse Wallace), James Whitmore (Clint Priest), Ramon Novarro (Don Antonio Chaves) et Jeff Corey (Keeley).

Comme les rois mages en Galilée (air connu)

LE RESUME:
Pendant la guerre de Secession, dans le camp de Benton, trois prisonniers confédérés:Will Owen, Jesse Wallace et Clint Priest  parviennent à s'échapper.
 Poursuivis par les Nordistes, ils  trouvent refuge  chez une bande d'irréguliers commandé par Keeley, lui même à la solde du terrible Qantril. Ces francs tireurs, en marge de la guerre, font régner la terreur partout ou ils passent.
Keeley propose un "coup " aux trois hommes. Ils doivent intégrés le convoi emmené par Don Antonio Chaves qui doit partir de Santa Fe pour arriver à St Louis. Dans ce convoi, des kilos d'orsont cachés au fond des chariots. Le but étant pour Keeley de tendre une embuscade , de récupérer l'or aidé par les trois amis infiltrés.
Arrivés à Santa Fe, Owen et ses deux comparses proposent leur aide à Chaves qui refusent catégoriquement.
Owen et ses hommes suivent le convoi à distance. Lors d'une attaque d'Apaches, ils viennent les sauver. Chaves après ce morceau de bravoure, accepte bien volontiers que les trois aventuriers les accompagnent.
Fait également partie du voyage,  la superbe Jen Gort, une veuve qui ne laisse indifférend ni Owen ni Wallace Une rivalité va naitre entre les deux amis. Et Owen comprend que rien n'arretera Walace dans l'execution du mauvais coup.

LA CRITIQUE:
C'est un western de grande qualité que met en scène Roy Rowland. Le deuxième western en technicolor que produit la  MGM (malgré le "noir et blanc" des photos).
Nous assistons à des morceaux de bravoure d'un bout à l'autre du film: attaques d'indiens, traversée de la rivière en radeau, bagarres... Enchanteur.
La réalisation, le scénario, la musique (d'Andre Previn), nous comblent. Whitmore, Nelson et Ramon Novarro  sont impeccables dans leurs rôles et Arlène Dahl possède une beauté magnétique.
J'ai lu sur le net certaines critiques mitigées sur ce film: certes, il n'est pas considéré comme un grand classique... Mais au moins il a le mérite de tenir en haleine même si oui, tout est assez prévisible. Il possède la fraicheur, la candeur que n'ont pas certains favoris des critiques.
A découvrir ou redécouvrir.
"J'ai l'impression que tu fuis mon regard...
-Mais qu'est ce qui te fais dire ça?"


LA NOTE: 17/20
LE PLUS:
Le bal improvisé pendant l'acheminement du convoi. Une réussite entre humour et gravité.
Et puis pendant cette fête, il ya la superbe scène ou le personnage joué par Arlène Dalh change de chaussures. Une merveille de sensualité pour l'époque. Et aussi un moment symbolique, elle troque ses chaussures noire  (symbolisant le deuil de son mari) et en chaussent des vertes (couleur de l'espérance. Elle se sent prête à recommencer sa vie).
LE MOINS:
Joel Mc Crea, trop effacé... C'est plutôt dans son tempérament d'acteur... Mais là, on l'aimerait beaucoup plus flamboyant.
L'ANECDOTE:
Joel Mc Crea est resté marié 57 ans ( de 1933 à sa mort en 1990) a la même femme, une actrice qui s'appelait France Dee. C'est assez rare à Hollywood pour le souligner.
LE COUP DE PROJECTEUR: RAMON NOVARRO
Ramon Novarro né en 1899 au Mexique devient une immense star dans les années 20. Il sera considéré comme le pricipal rival du célèbre Rudolph Valentino.
On peut le voir dans Le prisonnier de Zenda, L'Arabe ou encore Mata Hari aux cotés de Greta Garbo, mais son titre de gloire sera le rôle titre dans Ben Hur.
Sa carrière decline dans les années 30 et devient même carrément confidentielle dans les années 40. Heureusement, Novarro est à l'abri du besoin grace a de juteux placements immobliers.
Son homosexualité n'est plus un mystère pour personne, et c'est certainement ça qui a fait que son aura est décliné dans le coeur des spectatrices.
Son dernier film sera d'ailleurs un western: La diablesse en collants roses avec Anthony Quinn et Sophia Loren.
Le 30 Octobre 1968, il est sauvagement assassiné dans sa villa Hollywoodienne après avoir été torturé. Deux hommes sont ensuite arrêtés après avoir dérobé seulement 20 dollars. C'était certainement deux prostitués que Novarro avait lui même engagé pour passer la nuit avec lui...


mercredi 25 avril 2012

UNE ARME POUR UN LACHE

(Gun for a coward). 1956. USA. En couleurs.
Un film de Abner Biberman.
Avec Fred MacMurray (Will Keough), Jeffrey Hunter (Bless Keough), Dean Stockwell (Harry Keough),Janice Rule (Audrey Niven), Chills Wills (Loving) et Josephine Hutchinson (Mme Keough, la mère).

LE RESUME:
Will Keough a reprit les rênes du ranch familial depuis la mort de son père. Il est aidé dans sa tâche par ses deux frères: Bless, un homme empli de doutes et de craintes a la réputation de lâche et Harry le plus jeune, véritable "tête brulée".
Mme Keough, la mère des trois garçons, est trop protectrice avec Bless et délaisse littéralement ses deux autres fils. Elle veut quitter la vie dure du ranch et emmener avec elle à St Louis, Bless qu'elle juge trop sensible pour devenir un cowboy.
Bless, de son coté, veut rester travailler au ranch et montrer à tout le monde qu'il est fait pour la vie de vacher en prouvant qu'il peut être un meneur d'homme.
La situation se complique quand il ne peut refreiner l'amour qu'il a pour Audrey Niven, une voisine, la fiancée de son ainé Will. De son côté, Audrey ne reste pas indifférente au charme et à la sensibilité de Bless.
Et ça veut jouer Jesus, ça!

LA CRITIQUE:
Il y a les bons western... et les autres. Une arme pour un lâche fait plutôt partie de la deuxième catégorie. Le film, court sur sa durée, n'en finit pas tellement l'histoire est paresseuse et redondante.
Ce western manque d'action, de rythme et de souffle. On sait pertinamment comment cela va finir... Ce bon Bless, pas dégourdi pour un rond, prouvera à tout le monde qu'il n'est pas un peureux, qu'il en a dans le pantalon et qu'il peut mettre une bonne tabasse à quiquonque... Le rêve américain, quoi!
Fred MacMurray "en mode" Lucky Luke

LA NOTE: 6/20
LE PLUS:
 Fred MacMurray sauve en partie les meubles.
LE MOINS:
 Des dialogues et un phrasé vieillot, ils faut les entendre dire "Moman" à tout bout de champs.
L'ANECDOTE:
 C'est bien ce bon Dean Stockwell, le fameux hollogramme "Ziggy" dans la série Code Quantum  qui joue le plus jeune des frères Keough.
Il interprète sorte de James Dean du pauvre, acnéique mais rebelle. (et réciproquemment).
A noter si vous allez faire un tour sur Wikipédia, la belle carrière de cet acteur, finalement peu connu en France.

mercredi 25 janvier 2012

SEPT SECONDES EN ENFER

Un plan...américain.
(Hour of the gun). 1967. USA. En couleurs.
Un film de John Sturges.
Avec James Garner (Wyatt Earp), Jason Robards (Virgil "Doc" Holiday), Robert Ryan (Clanton), Albert Salmi (Octavius Roy), Steve Ihnat (Andy Warshaw), Michael Tolan (Peter Spence), Bill Fletcher (Shériff Jimmy Bryan) et Jon Voight (Curly Bill Brocius).
LE RESUME:
L'histoire commence au début du fameux "règlement de comptes à Ok Corral" qui voit s'affronter la bande des Clanton à la famille Earp.
Wyatt Earp le célèbre marshall aidé de ses deux frères: Virgil et Morgan et de son plus vieil ami, le dentiste tuberculeux Doc Hollyday prennent l'ascendant sur leurs ennemis.
Mais ce n'est finalement que le début qu'une longue série de meurtres qui va entacher Dodge City.
Ike Clanton et sa bande ne pensent qu'a sa revanche et à reprendre le pouvoir dans sa ville, il  tuera Morgan et laissera Virgil pour handicapé.
La soif de vengeance et la haine vont prendre le pas sur la justice pour Wyatt Earp. Même Doc n'arrive plus à comprendre son ami. Malgré cela, il va le suivre dans sa croisade sanglante.
Résultat de recherche d'images pour "hour of the gun"
L'affiche française
LA CRITIQUE:
Le titre français de ce western est pour une fois bien meilleur que le titre américain, et il évoque le temps en secondes que dura le fameux règlement de comptes.
Sans être vraiment une suite officielle au Règlements de compte à OK CORRAL, Sturges débute son film quasiment ou il avait laissé le précédent.
Tout est dit grâce à l'accroche de l'affiche américaine: Wyatt Earp: un héros avec un badge ou un tueur de sang froid? Car c'est bien la grande question qui résume ce film.
Le film aurait pu devenir un grand classique, un film culte, mais au bout d'un moment, il se perd dans des méandres un peu obscurs et surtout devient ennuyeux et lassant.
Film d'hommes s'il en est (quasi pas de présence féminine à l'écran), Sturges aurait du introduire un peu plus de sensibilité et de rondeurs, de nuances dans ce film trop abrupt, sans pour autant dénaturer le propos.



LA NOTE: 14/20
LE PLUS: La première demi heure qui commence avec le fameux règlement de compte...
La première version d'intouchables?

4 garçons dans le vent...
LE MOINS: La deuxième partie perd en intensité et devient nettement moins "prenante".
L'ANECDOTE:
James Garner reprendra son rôle de Wyatt Earp dans Meutres à Hollywood (1988) de Blake Edwards.  Bruce Willis joue Tom Mix, le célèbre acteur, qui doit interpréter le marshall
dans une production à gros budget. Il demande l'aide du véritable Wyatt Earp comme conseiller technique. Les deux hommes vont vivre des aventures rocambolesques.



lundi 23 janvier 2012

CINQ CARTES A ABATTRE

(Five card studs). 1968. USA. En couleurs.
Un film de Henry Hathaway
La classe américaine...
avec Dean Martin (Van Morgan), Robert Mitchum (Révérend Jonathan Rudd), Inger Stevens (Lily Langford), Roddy McDowall (Nick Evers), Yaphet Kotto (George), Katherine Justice (Nora Evers) et Bill Fletcher (Joe Hearley).

LE RESUME:
Au Texas en 1880, se tient une partie de poker dans le saloon de la ville. A la table se trouvent 7 hommes dont Van Morgan, un joueur professionnel et Nick Evers, le fils du plus riche propriétaire terrien des alentours.
Alors que Morgan s'absente quelques instants, Evens surprend un tricheur à la table. Immédiatement ils décident d'aller le pendre dans un vieil entrepôt... Quand Morgan apprend ça, il se jette à leur poursuite pour arrêter le lynchage.
Morgan essaye de les arrêter mais prend un violent coup au visage et tombe évanoui.
 Quand il se réveille, le lendemain matin il se retrouve près du saloon complètement groggy.
Le tricheur pendu était un étranger et personne ne sait comment il s'appelait.
Ecoeuré par les évènements de la veille, Morgan décide de quitter Rincon pour aller tenter sa chance à Denver.
Quelques semaines plus tard, il reçoit la visite de George, le barman du saloon qui le met en garde. Effectivement à Rincon, rôde un mystérieux tueur qui a déja étranglé deux des participants au lynchage.
Sous un de ces chapeaux, se cache Patrick Bruel... Saurez vous le retrouver?
LA CRITIQUE:
Un western avec des acteurs et des décors traditionnels mais une intrigue qui ne l'est pas. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant : le cocktail western+ thriller fonctionne parfaitement bien.
Qui tue un par un les joueurs de poker qui ont fini par lyncher ce pauvre tricheur.
L'atmosphère particulière, la psychose et la parano qui s'installent en ville sont parfaitement restituées . Et Henry Hathaway ose: l'humour "noir" parfois (dans certains dialogues) et une ou deux scènes chocs (l'une des victimes du tueurs est pendue a des fils de fers barbelés).
Mitchum retrouve un rôle qui n'est pas très éloigné de celui de La nuit du chasseur et Dean Martin nous semble beaucoup plus impliqué que dans Bandolero par exemple.
C'est aussi un plaisir de voir la très belle Inger Stevens dans un des ces dernièrs rôles. Elle se suicidera l'année suivante.
Pour résumer: un bon casting, une intrigue inédite dans un western, des dialogues bien sentis, une atmosphère particulière, un très bon Yaphet Kotto, et le sosie de James Coburn font de ce film , un western étrange mais attachant.

Le jour du..."saigneur".















LA NOTE: 15/20

LE PLUS: Une atmosphère particulière mise en valeur par la musique type "fête foraine" de Maurice Jarre.

LE MOINS: Certaines facilités scénaristiques.

L'ANECDOTE: Yaphet Kotto sera le Dr Big, le méchant du premier James Bond avec Roger Moore: Vivre et laisser mourir. Et Roddy McDowall trouvera
son rôle le plus emblématique dans La planète des singes et ses suites.


L'acteur Bill Fletcher ( James Coburn ou David Carradine n'étaient pas libres?)


dimanche 8 janvier 2012

LE DESERTEUR DE FORT ALAMO

(The man from the Alamo). 1953 USA. En couleurs.
Un film de Budd Boetticher.
Avec Glenn Ford (John Stroud), Julie Adams (Beth Anders), Hugh O' Brian (Lieutenant Tom Lamar), Chill Wills (John Gage), Victor Jory (Jess Wade), Trevor Bardett (Davy Crockett) et Guy William ( Le sergent).
Ca va pas Ford en ce moment, je crois qu'on cherche sérieusement à me lyncher...


LE RESUME: (pris sur le site WIKIPEDIA)
Devant l'avancée des troupes mexicaines du Général Santa Anna, le général Sam Houston lève une armée pour défendre la république du Texas. Il demande au colonel Travis de résister le plus longtemps possible à Fort Alamo. Johnny Stroud, un combattant du fort, est tiré de son sort pour aller protéger les familles de ses compagnons, des mercenaires de Jess Wade. Arrivé trop tard, il ne découvre que des décombres fumantes. Il recueille Carlos, le jeune fils de son ancien régisseur, qui est le seul survivant. Dans la ville voisine, les habitants ont appris que Fort Alamo était tombé et, prenant Stroud pour un lâche, ils décident de le lyncher.

LA CRITIQUE
Budd Boetticher nous fait le tâcheron... Jeune réalisateur à l'époque, il  nous livre un film de commande, sans âme.
L'intrigue, pourtant sans véritable temps mort, reste une succession de scènes qui nous laisse indifférend.
Est ce a cause de la courte durée du film ou d'une mauvaise direction d'acteurs, on n'arrive pas à s'attacher aux personnages.
Un "raté" dans la carrière de Boetticher, dommage car le scénario et un casting interessant aurait pu faire un bon petit film.
LA NOTE: 5/20
LE PLUS: Ca fait plaisir de voir ce bon Guy Williams (le Zorro de notre enfance, jouer un petit rôle)
" Ho, Zorro, enlève ton masque ; on t'a reconnu!"... et voilà on l'a reconnu...

LE MOINS: A un moment, on en a vraiment marre et on a envie que Glenn Ford balance pourquoi il est parti de Fort Alamo... Bon je sais, en même temps si il le disait trop rapidement, il n'y aurait plus de film...Soit.
L'ANECDOTE:
Lors de la réunion de Sam Houston, au début du film, sur le destin du Texas; on peut facilement reconnaitre en arrière plan Stuart Whitman jouant un garde. Un de ses premiers rôles. Rappelons que Whitman est un habitué du western: Sept hommes à abattre, Rio Concho, les commancheros et surtout la série Cimarron.

LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............