Un film de Michael Winner.
Avec Burt Lancaster (Jered Maddox), Robert Ryan (Cotton Ryan), Lee J Cobb (Vincent Bronson), Sheree North (Laura Sheby), Joseph Wiseman (Lucas), Robert Duvall (Vernon Adams) et Richard Jordan (Hurd Price).
LE RESUME:
A Bannock, pendant une nuit de fiesta qui dégénère, le très riche éleveur Vincent Bronson et six de ses hommes tuent accidentellement un vieillard.
Quelques moins plus tard, Jerry Maddox le shériff de Bannock arrive à Sabbath pour arrêter les 7 suspects.
Maddox, shériff d'expérience, est un homme intransigeant sur la loi et la façon de l'appliquer.
Le problème c'est que personne ne va l'aider. Dans cette ville, les habitants dépandent financièrement des bonnes grâces de Vincent Bronson. Le shériff local tout d'abord, Cotton Ryan, qui a décidé de finir bien tranquillement sa carrière et qui obéit aux doigts et à l'œil de Bronson. Les commerçants et les notables de la ville, eux aussi, ne veulent pas que Maddox change les vieilles habitudes locales. Ensuite et surtout les hommes de Bronson, bien décidés à montrer à Maddox qui fait la loi à Sabbath .... Mais Bronson, sent que le danger est grand et propose au shériff de le payer contre son silence... Maddox l'incorruptible, reste intraitable. Sa seule mission, ramener les 7 hommes à Bannock, morts ou vifs.
LA CRITIQUE:
Quel curieux film. Au début, la scène d'ouverture part un peu dans tous les sens et on se dit qu'on va avoir du mal à accrocher. Et progressivement Michael Winner met son film sur les rails. L'histoire n'est pas innovante en elle même, elle reprend les codes classiques du western: la lâcheté, la virilité, les codes de la justice, l'avidité d'argent, la corruption... Lancaster, d'une sobriété exemplaire (on est a des millions de kms de son rôle de Vera Cruz) arrive à nous faire partager les motivations de son personnage. Pas particulèrement sympathique, d'ailleurs il inspire la frousse à tout le village. Les enfants et les femmes détalent sur son passage.
Ce rôle de vieux justicier, droit dans ses bottes, sûr de son action lui va comme un gant. Ce Jered Madox est ce qu'aurait pu devenir Clint Tallager, le personnage interprété par Robert Mitchum dans L'homme au fusil (chroniqué récemment).
Mais comme dans tout "western crépusculaire" (spécialité des années 70), Maddox va se remettre en question et se demander s'il ne devrait pas suivre la voie qu'a emprunté Cotton Ryan (Robert Ryan). Une vie pépère loin du tumulte, du feu et du sang.
Le personnage de Lee J Cobb est complexe a bien des égards aussi. Ce rancher, qui a contruit un empire par le travail mais aussi par les tueries et la corruption n'est pas une crapule. Ce n'est pas "le méchant typique" du western traditionnel. Il est plus complexe que ça. Il regrette vraiment l'accident qu'il y a eu à Brabbock. Il éprouve de l'amitié, a le sens de la famille et sait venir en aide sans rien demander en retour, aux gens qu'il aime.
Un western plaisant, violent aussi parfois avec une fin inatendue pour le genre...
Récemment, je lisais dans le livre intitulé LE WESTERN par Christian Viviani, cette critique sur Michael Winner: "Redoutable réalisateur anglais qui a souillé tous les genre y compris le western".
Je suis loin de partager son avis, Winner a réalisé le très bon Les collines de la terreur en 1972, ou encore Un justicier dans la ville (sorte de western urbain parfaitement critiquable mais loin d'être lisse).
LA NOTE: 17/20
LE PLUS:
Beaucoup de plus dans ce film... En choisir un est difficile.. Mais la qualité de l'interprétation de Robert Ryan, dans un rôle tout en subtilité nous épate.
"Brute" Lancaster ! |
LE MOINS:
Pour chipoter, on peut dire que les 5 premières minutes sont assez confuses.
L'ANECDOTE:
Trois bonnes surprises au niveau des guest stars du film.
D'abord John Hillerman dans un tout petit rôle, le futut Higgins de Magnum. Mais aussi Richard Bull (le Nels Oleson de la petite maison dans la prairie), qui vient de nous quitter le 3 Février à l'âge de 89 ans. Mais la vraie surprise du film c'est redécouvrir Joseph Wiseman (le
fameux Dr No du premier James Bond de 62). Paradoxalement, j'avoue ne pas l'avoir reconnu tout de suite, sans son maquillage.
joseph Wiseman: l'homme qui dit No |
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