lundi 27 février 2017

LA LOI DE LA PRAIRIE

(Tribute to a bad man). 1956. USA. En couleurs. Une production MGM.
Un film de Robert Wise.

Avec dans les rôles principaux:
James Cagney         (Jeremy Rodock)
Don Dubbins           (Steve Miller)
Irène Papas             (Jocasta Constantine)
Stephen Mc Nally   (Mc Nulty)
Vic Morrow             (Lars Peterson)
James Bell               (L.A Peterson)
Royal Dano             (Abe)
Lee Van Cleef         (Fat Jones)

LE RESUME:
Printemps 1875, Steve Miller, un jeune homme qui arrive de Pennsylvanie, porte secours à Jeremy Rodock, un riche éleveur de chevaux, qui se fait attaquer par 2 hommes.
Miller arrive à les faire s'enfuir. Rodock veut les poursuivre mais il est blessé.
Miller lui extrait la balle qu'il a dans une jambe et le raccompagne chez lui sur sa grande exploitation.
Rodock, reconnaissant, propose du travail comme cowboy à Miller malgré son inexpérience.
Un homme qui travaillait pour Rodock arrive ligoté sur son cheval dans la propriété. Ses agresseurs( certainement les deux hors la loi) ne lui ont laissé aucune chance, il est mort.
Miller fait la connaissance de Jocasta Constantine. D'origine grecque et venue aux Etats Unis pour une nouvelle vie, elle travaillait comme chanteuse dans des saloons quand Rodock l'a rencontré et lui a demandé de devenir sa compagne.
Mais le riche propriétaire n'a qu'une peur c'est qu'elle trouve la vie monotone a ses coté, éloignée des grandes villes.
Miller fait aussi la connaissance de Mc Nulty , le contremaitre du ranch, un personnage antipathique et sur de lui, qui visiblement ne porte pas Rodock dans son cœur.
Tout arrive: Najat Vallaud Belkacem se rend au chevet de Jean Marie Lepen (Allégorie)
Le soir, Steve reste dans le baraquement avec les autres cowboys, une nouvelle vie commence pour lui.
Le lendemain, un des cowboys leur apprend qu'il manque des chevaux.
Malgré sa blessure qui le fait souffrir, Rodock reprend les armes et après une violente dispute avec Jocasta, se met à la poursuite des voleurs de chevaux, bien décidé à les pendre s'il les retrouve.
Car l'homme est coutumier du fait, il n'hésite jamais à rendre sa propre justice et à punir par la mort tout ceux qui en veulent à ses biens. Pour lui c'est la seule façon de se faire respecter dans le comté et dissuader les hommes qui auraient des mauvaises intentions.
Il se rend sur la ferme de son ancien associé Peterson, avec qui il est brouillé. Il l'accuse d'être l'instigateur du vol des chevaux. Le fils de Peterson prend la défense de son père.
En revenant au ranch, Rodock surprend Mc Nulty entrain de draguer Jocasta. Après une bagarre entre les deux hommes, il le renvoie.
Mc Nulty jure de se venger.

LA CRITIQUE:
Robert Wise n'est pas le dernier des manchots... C'est un cinéaste qui a compté, qui a même excellé dans des genres aussi différents que le film de boxe (Nous avons gagné ce soir, Marqué par la haine),  la comédie musicale (West side story, La mélodie du bonheur) ou encore le film de SF et le film d'épouvante (Le jour ou la terre s'arrêta, Star treck the movie, La maison du diable ou l'excellent Audrey Rose). Bref que du bon. Une filmographie qu'aimerait avoir la grande majorité des réalisateurs de ce monde... Sauf que Robert Wise s'attaqua aussi au western et là ...patatras tout s'effondre. La loi de la prairie frôle parfois le ridicule et souffre d'une balourdise incroyable.
Le jeune héros, sorte de grand échalas est d'une niaiserie abyssale, les seconds rôles (pourtant des pointures: Royal Dano et Lee Van Cleef) passent inaperçus et le personnage principal du film en fait des caisses.
En plus le sujet est "casse gueule": un riche terrien qui fait sa propre loi et qui n'hésite pas a pendre des hommes "à tour de bras" mais qui dans le fond a bon cœur quand même. Tout ca aurait pu donner une œuvre psychologique qui pousse à réfléchir mais il aurait fallut beaucoup plus de subtilités.
Dommage, on avait envie d'aimer ce film.
Petit conseil technique: Vous pouvez régler les couleurs de votre écran grâce a cette photo (non, non  ne me remerciez pas)
LA NOTE:


LE PLUS:
Encore une fois, c'est un personnage féminin qui sauve le film. Dans la loi de la prairie, Irène Papas, pourtant peu habituée aux western, irradie dans le rôle d'une ancienne chanteuse de saloon qui a tout abandonné pour suivre l'homme qu'elle aime.
"Elle est à toi cette chanson, toi l'auvergnat qui sans façon..." après je fais "jeux interdits"...

LE MOINS:
Cagney est exaspérant dans ce rôle de tyran obnubilé par sa propre justice.
Au départ, c'est Spencer Tracy qui devait jouer le rôle de Rodock. Mais l'immense acteur refusa: le personnage était trop proche de celui qu'il avait déjà interprété dans Le maitre de la prairie (d'ailleurs les deux titres français se ressemblent étrangement)...
L'affiche française.
Cagney en fait des tonnes, entre éclats de rire, "mine bonhomme" et froncement de sourcils ( ça marche quand il veut pendre un voleur de bétails mais ça marche aussi quand sa copine se fait draguer).  Cagney passe du gars sympa à l'immonde ordure.  Dommage, ce rôle "borderline"aurait mérité un peu plus de nuances. Le problème vient surement d'une direction d'acteur "en roue libre".


L'ANECDOTE:
En 1983, pour rendre hommage à la série américaine La quatrième dimension, John Landis (le loup garou de Londres, The blues brothers) produit avec Steven Spielberg, un film à sketchs en 4 parties ou Joe Dante et George Miller réalisent chacun une partie: Twilight Zone, the movie.
John Landis souhaite parler du racisme, et s'attaque pèle mêle aux nazis, au Ku Klux Klan et aux GI au Vietnam.
Vic Morrow (1929/1982)

Lors du tournage de ce dernier sketch réalisé par Landis lui même, l'acteur Vic Morrow (le jeune Paterson dans notre western) avance et tient deux enfants dans ses bras quand un effet pyrotechnique fait vriller le rotor d'un hélicoptère qui, en s'écrasant décapite l'acteur et un des enfants. Le second mourra quelques temps après. L'équipe technique dans l'hélicoptère s'en sortira indemne. Landis ne s'en remettra jamais. Avec son producteur, le responsable des effets spéciaux et la Warner Bros, ils ont été poursuivi en justice par la famille des victimes pour homicide involontaire. Tous ont été acquitté.
(Extrait d'un article consacré à John Landis dans la revue SO FILM n°12 del' été 2013 et aussi dans un hors série de la même revue consacré aux réalisateurs américains intitulé "Made in USA" en Janvier 2017).



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